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Ulcères des membres inférieurs sous chimiothérapie - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.121 
M. Rousselot 1, , E. Mahé 1, P. Senet 2, P. Rousselot 3, N. Baudot 4, S. Moawad 5, A. Schoeffler 6, E. Goujon 7, B. Villemur 8, C. Lok 9, J.-F. Cuny 10, A. Le Guern 11, M.-L. Sigal 1, E. Tella 1
et

Groupe d’angiodermatologie de la SFD

1 Dermatologie, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil 
2 Dermatologie, hôpital Tenon, Paris 
3 Hématologie, hôpital de Versailles 
4 Dermatologie, hôpital Saint-Louis 
5 Dermatologie, hôpital de Nancy 
6 Dermatologie, hôpital de Metz-Thionville 
7 Dermatologie, hôpital de Châlon 
8 Médecine vasculaire, hôpital de Grenoble 
9 Dermatologie, hôpital d’Amiens 
10 Dermatologie, hôpital de Metz-Thionville 
11 Dermatologie, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, université catholique de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

De nouvelles classes thérapeutiques de chimiothérapie, dont les inhibiteurs de tyrosine kinase (TK), se développent entraînant des effets secondaires cutanés inattendus. Aucune étude n’a étudié de manière exhaustive le développement d’ulcères de jambe (UJ) sous chimiothérapie antinéoplasique. Notre but était d’analyser le développement des UJ associés aux chimiothérapies afin d’en identifier les caractéristiques et la prise en charge.

Matériel et méthodes

Une étude rétrospective multicentrique a été menée dans 9 services de dermatologie et 1 service d’hématologie. Les critères d’inclusion étaient l’apparition d’un UJ défini par une plaie sous-gonale chez un patient traité par chimiothérapie anti-néoplasique quel qu’en soit le type, entre 01/2006 et 05/2016. Une fiche de recueil standardisée et anonymisée était remplie, comportant des données sur le patient, l’UJ et la chimiothérapie. Une analyse en sous-groupes a été réalisée en fonction des classes de chimiothérapie.

Résultats

Au total, 45 patients ont été inclus. Trois groupes apparaissent : hydroxyurée (51 %), thérapies ciblées dont les inhibiteurs des TK (22 %), et taxanes (11 %). Certains facteurs sont communs notamment l’âge avancé, la fréquence des cofacteurs vasculaires, le caractère douloureux de l’ulcère et la cicatrisation rapide après arrêt de la chimiothérapie mais des différences significatives ressortent notamment le délai entre l’introduction de la chimiothérapie et le début de l’UJ : plus court pour les ulcères sous taxanes et inhibiteurs des TK par rapport à l’hydroxyurée (p<0,0001 hydroxyurée/taxanes, p=0,004 hydroxyurée/inhibiteur de TK). Suite à l’apparition de l’UJ, le traitement est majoritairement arrêté avec cicatrisation après arrêt en 2,7 mois dans le groupe inhibiteurs des TK, 4,7 dans le groupe hydroxyurée et 7 dans le groupe taxanes (Annexe A, Annexe A).

Discussion

Ces résultats confirment l’association connue de l’hydroxyurée et des UJ, avec des caractéristiques identiques à celles décrites dans la littérature. D’autres chimiothérapies notamment les thérapies ciblées et les taxanes semblent aussi impliquées. Dans la littérature, seuls quelques cas d’ulcères de jambe sous inhibiteurs des TK ont été décrits avec des caractéristiques communes aux nôtres. Il n’existe aucun cas rapporté d’ulcères sous taxanes.

Conclusion

En plus de l’hydroxyurée, les thérapies ciblées dont les inhibiteurs de TK et les taxanes semblent favoriser le développement d’UJ. Il convient donc de sensibiliser les prescripteurs sur les effets secondaires cutanés possibles de ces chimiothérapies. Une surveillance accrue est nécessaire chez les patients présentant un terrain favorisant.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chimiothérapie, Hydroxyurée, Inhibiteur de tyrosine kinase, Taxane, Ulcère de jambe


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.121.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 144 - N° 12S

P. S104 - décembre 2017 Retour au numéro
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