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Détection et impact d’une séropositivité VIH chez les patients atteints de psoriasis. Une enquête de pratique - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.136 
M. Guignant 1, , E. Mahé 2, A.-B. Duval-Modeste 1, A. Vermersch-Langlin 3
et

GEM RESOPSO

1 Dermatologie, Rouen 
2 Dermatologie, Argenteuil 
3 Dermatologie, Valenciennes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La prévalence du psoriasis est la même chez les patients atteints du virus d’immunodéficience acquise (VIH) que dans la population générale (2–3 %). Le psoriasis serait cependant plus sévère et plus réfractaire au traitement chez ces patients. Les recommandations concernant cette population sont rares, celles de la National Psoriasis Foundation de 2010 ne contre-indiquent aucun traitement, même systémique. L’objectif de cette enquête est d’évaluer les pratiques des dermatologues français sur le dépistage du VIH au cours du suivi du psoriasis, de la prise en charge thérapeutique et de la surveillance des patients atteints de psoriasis et porteurs du VIH.

Matériel et méthodes

Une enquête de pratique, nationale, anonyme a été réalisée par questionnaire adressé aux dermatologues hospitaliers et libéraux français, de mars à juin 2017, diffusé par le biais du GEM Resopso, d’associations régionales de dermatologues libéraux, et des chefs de service de dermatologie des CHU français.

Résultats

Le questionnaire a été rempli par 192 dermatologues (âge moyen : 45,3 ans ; H : 21,7 %). Ils proposaient le test VIH chez les patients psoriasiques s’ils présentaient des facteurs de risque (78,4 %), avant l’instauration d’un traitement par biothérapie (66,3 %) ou traitement systémique, à l’exception des rétinoïdes (57,4 %), si le psoriasis était sévère (42,6 %) ou en cas d’aggravation (34,2 %). Parmi les praticiens, 30,4 % suivaient des patients psoriasiques porteurs de VIH, avec un nombre médian de 2 patients suivis. Ils se considéraient à l’aise pour prescrire une photothérapie dans 93,3 % des cas, dont 74,5 % des cas sans l’avis d’un infectiologue, de l’acitrétine dans 93,4 % des cas, dont 54,3 % sans avis. Le méthotrexate était prescrit dans 76,3 % des cas, dont 89,4 % avec avis infectiologique, l’apremilast dans 72,1 % des cas, dont 71,7 % avec avis et des biologiques dans 62 % des cas, dont 95,6 % avec avis. Ils ne prescrivaient pas de ciclosporine dans 57,7 % des cas. Et s’ils le faisaient, ils prenaient un avis infectiologique dans 96 % des cas. Parmi les biologiques, l’étanercept était le plus utilisé (66,2 % des praticiens). La surveillance clinique était identique chez 66,7 % des dermatologues, mais la surveillance biologique était plus rapprochée dans 70,2 % des cas.

Discussion

Les dermatologues ne réalisent pas de test VIH systématique chez leurs patients psoriasiques. Ils suivent des patients séropositifs et les traitent avec toutes les molécules systémiques existantes, exception faite de la ciclosporine, mais prennent souvent avis auprès des infectiologues. Ils surveillent cliniquement ces malades de la même manière que les autres patients psoriasiques, mais leur surveillance biologique est plus rapprochée.

Conclusion

Les dermatologues français ne dépistent pas systématiquement le VIH chez les patients psoriasiques. Lorsqu’elle est connue, cette infection modifie néanmoins leurs pratiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Psoriasis, VIH


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Vol 144 - N° 12S

P. S112 - décembre 2017 Retour au numéro
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