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Évaluation de la symptomatologie associée aux pathologies vulvaires : étude préliminaire chez 40 patientes - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.177 
M. Masson Regnault 1, , O. Henry 1, 2, N. Spenatto 1
1 CEGIDD, CHU de Toulouse, France 
2 Gynécologie, hôpital Ducuing, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La symptomatologie associée aux pathologies vulvaires reste peu étudiée dans la littérature. Dans l’idée qu’une description claire des symptômes fonctionnels (SF) pourrait aider au diagnostic clinique, nous avons construit une étude dont le but était d’étudier les SF associés à la pathologie dans une consultation dédiée à la muqueuse génitale.

Patients et méthodes

C’est une étude préliminaire, prospective, analytique, qui concernait l’ensemble des patientes vues en consultation de muqueuse génitale entre mars et mai 2017. Les patientes devaient remplir un questionnaire concernant : leurs antécédents médicaux et gynécologiques, l’histoire de leur maladie (début, durée), une échelle de qualité de vie (DLQI), leurs SF : douleur spontanée, dyspareunie, prurit, brûlures et pertes anormales et les coter par intensité sur une échelle visuelle analogique (EVA) allant de 0 à 10.

Résultats

Quarante patientes ont été évaluées (Annexe A). L’âge moyen était de 53 ans (20–88) ; 27 (70 %) avaient eu un accouchement par voie basse ; 22 (52 %) étaient ménopausées. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 2,19 ans (0,23–7,9). Le délai moyen avant la première consultation était de 17 semaines (1–104) ; 76 % des patientes avaient consulté au moins deux médecins pour ce problème.

Concernant le diagnostic : 6 patientes avaient une mycose, 13 un lichen scléro-atrophique (LSA), 2 un psoriasis, 3 un carcinome vulvaire in situ (VIN), 2 une vulvodynie idiopathique (VI), 9 une xérose post-ménopausique (XPM) symptomatique et 3 avaient un herpès, un condylome ou une dermite aspécifique. Les diagnostics de mycose étaient confirmés par prélèvements mycologiques ou évolution favorable sous antifongiques locaux, les autres avaient eu des examens histologiques sauf les VI (examen normal).

Dans les groupes de patientes ayant une mycose, un LSA, un psoriasis, un VIN et une XPM, le SF dominant était le prurit. Seules les patientes présentant une VI évaluaient leur symptomatologie dominante autrement, soit par des brûlures (Annexe A).

Discussion

Il s’agit, à notre connaissance, de la première étude cherchant à caractériser la symptomatologie des pathologies dermatologiques vulvaires. Ces dernières étant souvent d’une clinique trompeuse menant à des examens invasifs, la description précise des SF semblait pouvoir mieux orienter le diagnostic. Notre étude, bien que limitée par un effectif faible notamment sur certaines pathologies, semble souligner que les SF sont aspécifiques sauf dans les VI comme c’était déjà évoqué (Peterson et al., 2009).

Conclusion

Les SF associés aux pathologies vulvaires ne semblent pas être discriminants pour le diagnostic différentiel entre les pathologies vulvaires : mycose, LSA, psoriasis, VIN ou XPM. Il semble, en revanche, que la symptomatologie dominante des VI soit assez spécifiquement décrite comme des douleurs à type de brûlures.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Muqueuse génitale, Questionnaire, Symptômes fonctionnels


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.177.


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Vol 144 - N° 12S

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