Évaluation d’une batterie spécifique de patch-tests pour l’enquête allergologique des eczémas des paupières : étude prospective française du DAG - 25/11/17
DAG
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Résumé |
Introduction |
Les paupières sont particulièrement exposées au risque d’eczéma de contact (direct, aéro- ou manuporté) en raison de la faible épaisseur de la peau et des replis palpébraux. Les études publiées sur les eczémas allergiques de contact des paupières (EACP), dont aucune en France, sont toutes rétrospectives avec une grande variabilité des critères d’inclusion, substances testées et évaluation de la pertinence. L’objectif principal était d’évaluer une batterie paupières (BP) de 32 tests épicutanés (PT) élaborée par le groupe de dermato-allergologie de la Société française de dermatologie (DAG) à partir de l’expérience des centres et des données de la littérature.
Patients et méthodes |
De septembre 2014 à août 2016, pour tout patient consultant pour suspicion d’EACP, isolé ou non, étaient réalisés : recueil standardisé des données épidémiologiques et sources d’exposition, explorations allergologiques comportant batterie standard européenne et ajouts français (9 allergènes adaptés régulièrement aux actualités allergologiques) (BSEA), BP, tests aux produits personnels, prick-tests aux pneumallergènes standards et évaluation standardisée de la pertinence des tests.
Résultats |
Au total, 264 patients (238 femmes, 26 hommes, âge moyen 50 ans) ont été inclus prospectivement dans 14 centres français. Cent soixante-cinq (62,4 %) avaient au moins un PT positif dont 82 avec une pertinence certaine et 55 une pertinence douteuse. Les PT de PC étaient identifiés dans 64 cas par la BSEA, 4 cas par la BP et 14 cas par les produits personnels (10 par PT et 4 par tests d’applications répétées ou tests d’usage). Les allergènes positifs de PC les plus fréquents étaient : méthylisothiazolinone (MI) (10,2 %), nickel (3,8 %), fragrance mix 1 (3 %), hydroxyperoxydes de linalool (3 %) et de limonène (2,3 %) et Myroxylon Pereirae (1,9 %). Les produits cosmétiques ou leurs ingrédients représentaient 67 % des PT positifs de pertinence certaine. Une dermatite atopique active était notée chez 9,5 % des patients et retenue comme seule cause de l’eczéma des paupières dans 5,3 % des cas.
Discussion |
La majorité des PT positifs appartiennent à la BSEA. Les allergènes identifiés sont en accord avec les données de la littérature sur les paupières ; ce sont les mêmes que ceux toutes localisations confondues mais avec des fréquences différentes. La forte proportion de MI reflète l’épidémie actuelle. Les ajouts français à la BSE sont intéressants, identifiant 9/82 cas de PC ; ainsi que les tests poussés aux produits personnels qui en identifient 14/82. Les données épidémiologiques montrent plus d’eczéma des paupières chez la femme et le sujet atteint de DA.
Conclusion |
Dans cette large étude prospective française portant sur 264 patients consultant pour suspicion d’EACP, batterie standard européenne, ajouts français et tests aux produits personnels identifient 95 % des PT positifs de pertinence certaine : ce sont donc les seuls tests que nous recommandons. Une BP systématique est de peu d’intérêt.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Atopie, Eczéma de contact, Facteurs de risque, Patch-tests, Paupières
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S140-S141 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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