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Simulation de consultation d’annonce complexe en dermatologie pédiatrique. Exemple de la neurofibromatose de type 1 - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.267 
B. Vinceneux-Talvande 1, , S. Barbarot 2, J.-C. Granry 3, L. Martin 1
1 Dermatologie, CHU d’Angers, France 
2 Dermatologie, CHU de Nantes, France 
3 Centre de simulation, CHU d’Angers, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La simulation en santé (SeS) est utilisée en formation initiale et continue des médecins. En dermatologie, elle est encore peu développée, tant pour l’apprentissage de l’annonce (cancérologie, génétique, etc.) qu’en pratique chirurgicale (simulation procédurale). La neurofibromatose de type 1 (NF1) est une des maladies génétiques les plus fréquentes. Sa pénétrance est complète autour de 8 ans, mais le diagnostic peut être difficile avant cet âge, en particulier en l’absence d’antécédents familiaux. Nous avons simulé une consultation d’annonce de possible NF1 aux parents d’un enfant de 17 mois présentant des taches café-au-lait multiples par de jeunes dermatologues. Nous avons étudié la qualité de l’annonce en évaluant le discours et l’empathie manifestée. Cette étude s’est également intéressée au ressenti des participants envers la SeS comme nouvel outil pédagogique.

Matériel et méthodes

Les apprenants étaient des internes ou chefs de clinique assistants (CCA) de dermatologie. Un briefing (présentation du scénario) était réalisé avant la consultation. Les « parents » de l’enfant étaient des acteurs expérimentés avec un jeu standardisé. La consultation filmée était évaluée par 3 observateurs : 2 dermato-pédiatres et 1 interne de dermatologie. Des questionnaires étaient remis avant et après la simulation, après le débriefing afin d’évaluer l’expérience, le ressenti et le stress des apprenants. Un questionnaire et une échelle numérique (EN) d’empathie étaient remplis par les évaluateurs.

Résultats

Douze internes ou CCA ont été inclus dans l’étude ; 11/12 déclaraient ne pas se sentir à l’aise lors d’une annonce. Tous se sentaient stressés avec une EN de 6,4/10 en moyenne. L’EN empathie évaluée par les observateurs était de 6,3/10. Le nombre de semestres réalisés et l’âge ne modifiaient pas l’empathie du discours. Les internes passés en oncologie médicale présentaient une EN empathie supérieure à celle de ceux non passés en oncologie. Plus les apprenants progressaient dans la spécialité, plus ils présentaient un vocabulaire technique et médical, moins adapté aux parents qui leur faisaient face. Onze sur douze déclaraient un bénéfice de cette séance de SeS sur le plan du savoir-faire et savoir-être lors d’une annonce complexe.

Conclusion

Notre étude illustre que l’empathie est un facteur intrinsèque aux individus et ne semble pas évoluer en fonction de la maturité et de l’ancienneté dans la spécialité. Néanmoins, elle peut probablement se modifier avec l’expérience de situations complexes. Le discours des jeunes dermatologues tend à devenir de plus en plus scientifique et de moins en moins adapté aux parents, ce qui doit faire l’objet d’un apprentissage spécifique. La simulation présente un fort impact positif sur les participants. Son utilisation en dermatologie dans la prise en charge de situations complexes telles que l’annonce d’une possible génodermatose doit être développée afin d’améliorer les compétences de communication.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Annonce, Empathie, Neurofibromatose, Simulation


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Vol 144 - N° 12S

P. S179 - décembre 2017 Retour au numéro
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