La maladie de Verneuil (MdV) siège préférentiellement dans les grands plis. Nous avons cherché à connaître la répartition des sites atteints et la nature des lésions chez 882 sujets français suivis en ambulatoire.

De mars 2016 à mai 2017, les membres de RésoVerneuil fournissent de manière anonyme les données de 882 de sujets atteints de MdV. Les localisations actives étaient en pourcentage : axillaire 40 %, inguinale 50 %, glutéale 26 %, génitale 19 %, mammaire 3 %, cuir chevelu 2 %, cervicale 7 %. Les affections associées étaient en pourcentage : kyste du sinus pilonidal 10 %, fistule anale 2 %, acné visage 16 %, acné membre supérieur 1 %, acné thorax 11 %, acné abdomen 3 %, acné membre inférieur 4 %. Chez les femmes, les localisations actives étaient en pourcentage : axillaire 42 %, inguinale 58 %, glutéale 23 %, génitale 19 %, mammaire 3 %, cuir chevelu 1 %, cervicale 3 %. Les affections associées étaient en pourcentage : kyste du sinus pilonidal 8 %, fistule anale 0 %, acné visage 14 %, acné membre supérieur 0 %, acné thorax 6 %, acné abdomen 2 %, acné membre inférieur 3 %. Chez les hommes, les localisations étaient en pourcentage : axillaire 38 %, inguinale 38 %, glutéale 31 %, génitale 20 %, mammaire 2 %, cuir chevelu 5 %, cervicale 15 %. Les affections associées étaient en pourcentage : kyste du sinus pilonidal 13 %, fistule anale 5 %, acné visage 19 %, acné membre supérieur 4 %, acné thorax 18 %, acné abdomen 6 %, acné membre inférieur 6 %.

L’atteinte du siège était plus fréquente chez la femme, aussi le rôle du médecin assurant les frottis cervicaux et initiant une contraception hormonale est capital pour poser le diagnostic précoce de MdV et orienter la prise en charge. Une formation spécifique dirigée vers ces acteurs de santé paraît judicieuse pour améliorer le diagnostic de MdV dont le diagnostic est habituellement tardif. L’atteinte cervicale est beaucoup plus fréquente chez l’homme et n’est pas rare. C’est une particularité à ne pas méconnaître. La fréquence des fistules anales rend nécessaire un examen proctologique attentif plus particulièrement chez l’homme.

Notre étude permet de mieux cerner les acteurs de santé impliqués dans le diagnostic précoce de cette affection. On peut donc espérer en apportant une formation spécifique aux gynécologues et médecins généralistes, raccourcir le délai diagnostique de la MdV. De plus, cette étude confirme la nécessité d’un examen proctologique attentif chez les sujets atteints de MdV et incite à travailler en complémentarité avec des proctologues au moindre doute.