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La pelade vue à l’USFR-dermatologie du CHU Befelatanana, Antananarivo : dix ans après - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.371 
O. Raharolahy 1, , M. Andrianarison 1, F.A. Sendrasoa 1, N.H. Razanakoto 1, M.F. Rakotoarisaona 1, I.M. Ranaivo 2, F. Rapelanoro Rabenja 1, L.S. Ramarozatovo 3
1 USFR dermatologie, CHU Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar 
2 Service de rhumato-dermatologie, CHU Morafeno Toamasina, Antananarivo, Madagascar 
3 USFR médecine interne et dermatologie, CHU Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La pelade est une dermatose affichante chronique, d’étiologie principalement auto-immune. En 2005, elle constituait 1,84 % des motifs de consultation dans notre unité. Une récente étude avait démontré l’altération de la qualité de vie des patients malgaches porteurs de pelade. Notre rapportons l’évolution des aspects clinico-épidémiologiques et thérapeutiques.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une série sur dossiers des patients vus en consultation à l’USFR-dermatologie du CHU de Befelatanana, sur une période de 36 mois, de janvier 2014 à décembre 2016. Tout patient diagnostiqué comme souffrant de pelade était inclus. Nous avons relevé les caractéristiques épidémio-cliniques, les options thérapeutiques et leurs résultats.

Résultats

La pelade constituait 1,4 % des motifs de consultation. Nous retenions 66 cas avec un sex-ratio de 0,38, un âge moyen de 22,8 ans (extrêmes de 3 à 72 ans). Au total, 81,9 % des patients étaient des citadins et 63,9 % des étudiants. Les formes cliniques sévères représentaient 57,5 % des cas, parmi lesquelles les plus fréquentes étaient les pelades ophiasiques (21,2 %). Les femmes présentaient plus de formes sévères (64,5 %), particulièrement chez les filles et les moins de 25 ans. Un évènement de vie traumatique précédait la maladie dans 46,1 % des cas. L’anxiété et l’alexithymie étaient présentes au moment du diagnostic, respectivement dans 26,3 % et 13,1 % des cas. Les anomalies biologiques étaient plus fréquentes dans les formes sévères (p=0,01). Le suivi psychologique était prescrit pour 4 patients. La thérapeutique de choix des formes graves était le bolus intraveineux de corticoïdes à fortes doses (60 %). Les repousses partielles de plus de 50 % estimées après 3 mois, étaient remarquées dans 40,9 % des cas sévères. Le traitement de 2e ligne au méthotrexate était nécessaire dans 20 % des formes sévères (Annexe A).

Discussion

La pelade a une prédominance féminine et avec des formes sévères chez les jeunes, en contraste avec la littérature. La présence significative d’anomalies du bilan biologique, dont le syndrome inflammatoire, pourrait suggérer une implication systémique dans la survenue des formes sévères. Il est également mis en évidence dans notre série la part psychosomatique dans la survenue de pelade. Le bolus intraveineux mensuel de corticoïdes à fortes doses demeure un des traitements de choix et bien toléré, tel que rapporté dans la littérature pour les formes chroniques et sévères. Le méthotrexate en 2e ligne est satisfaisant et bien toléré aussi.

Conclusion

Notre série confirme certaines particularités épidémio-cliniques retrouvées en 2005. La corticothérapie locale et en bolus intraveineux mensuel à fortes doses permettait l’obtention de résultats probants, respectivement pour les formes minimes et sévères. L’étude d’une plus grande taille d’échantillon pourrait nous aider à poser les indications formelles de chaque option thérapeutique dans un contexte de moyens thérapeutiques limités.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mot clé : Pelade


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.371.


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 144 - N° 12S

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