Troubles psychiatriques, acné et rétinoïdes systémiques : comparaison des risques - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
L’isotrétinoïne est le médicament de choix des acnés sévères. Cependant, le lien entre ce médicament et la survenue de complications psychiatriques est controversé. Il est difficile à évaluer car l’acné en elle-même a un impact sur la qualité de vie et peut parfois induire une anxiété, une dépression ou des idées suicidaires. L’objectif de ce travail était de réaliser une étude de disproportionnalité à partir de la Base nationale française de pharmacovigilance (BNPV), en comparant la part des notifications de troubles psychiatriques rapportée avec l’isotrétinoïne orale à celle des autres médicaments de l’acné et des autres rétinoïdes.
Matériel et méthodes |
Tous les cas concernant un médicament systémique de l’acné (isotrétinoïne, lymécycline, minocycline, doxycycline, érythromycine et gluconate de zinc avec la mention « acné » dans l’indication) ou un rétinoïde systémique (isotrétinoïne, acitrétine, alitrétinoïne, bexarotène, trétinoïne, quelle que soit l’indication) ont été extraits de la BNPV sur la période entre le 1er janvier 1984 et le 31 décembre 2014. Par ailleurs, les données de 3 autres médicaments (ustékinumab, méfloquine et phloroglucinol) utilisés comme comparateurs ont également été extraits. Chaque cas d’« affections psychiatriques » ou de « lésions, intoxications et complications liées aux procédures » rapporté avec un des médicaments étudiés était analysé en double aveugle par 2 experts psychiatres. Une analyse de disproportionnalité a été menée en calculant pour chaque médicament le nombre de notifications de troubles psychiatriques sur le nombre total de notifications.
Résultats |
Après analyse des cas notifiés avec les médicaments de l’acné, tous les effets indésirables psychiatriques sévères (n=71) étaient rapportés avec l’isotrétinoïne. L’isotrétinoïne avait également la plus forte proportion d’effets indésirables psychiatriques classés légers à modérés (14,1 %). L’analyse des rétinoïdes systémiques a montré que les proportions de troubles psychiatriques jugés sévères étaient les plus élevées avec l’isotrétinoïne (13,3 %) et avec l’alitrétinoïne (5,9 %), mais aussi les troubles psychiatriques légers à modérés.
Discussion |
L’alitrétinoïne et l’isotrétinoïne, tous deux dérivés de la vitamine A, ont des proportions élevées d’effets indésirables psychiatriques, ce qui soulève l’hypothèse que les troubles psychiatriques sous isotrétinoïne ne sont pas seulement liés à l’impact psychologique de l’acné. Quoi qu’il en soit, cela reste un effet secondaire rare, qui ne doit pas remettre en cause ce traitement efficace des acnés sévères.
Conclusion |
Notre travail original souligne que les effets indésirables psychiatriques sont rapportés avec plusieurs rétinoïdes ce qui est plutôt en faveur d’un effet de classe et va à l’encontre du rôle de la pathologie sous-jacente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Isotrétinoïne, Rétinoïde, Trouble psychiatrique
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S238-S239 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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