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Connaissances et comportements vis-à-vis des risques liés à l’exposition solaire. Étude transversale nationale de 517 consultants en dermatologie - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.392 
R. Prud’homme 1, , P. Prud’homme 2, P. Saiag 3, F. Dalmay 4, C. Bédane 1
1 Dermatologie, CHU Dupuytren, Limoges, France 
2 Dermatologie, cabinet libéral Maisons-Alfort, France 
3 Dermatologie, AP–HP, CHU Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France 
4 CEBIMER, université de Limoges, Limoges, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Élaborer un message de prévention primaire performant est l’étape sans doute la plus importante dans la prise en charge des cancers cutanés UV induits.

Matériel et méthodes

L’objectif de l’étude est d’évaluer les connaissances et comportements des consultants en dermatologie vis-à-vis des risques liés à l’exposition solaire afin de cibler une population à risque et redéfinir un message de prévention adapté. Nous avons réalisé une étude transversale nationale entre le 8 août 2015 et le 25 février 2017. La population d’étude était constituée par tout consultant en dermatologie, majeur, capable de répondre à un questionnaire anonyme de 29 items portant sur les caractéristiques démographiques, connaissances et comportements vis-à-vis de la photoprotection. Un score de connaissance et de comportement a été élaboré.

Résultats

Cinq cent dix-sept questionnaires ont été complétés. La personne type ayant de mauvaises connaissances vis-à-vis de la photoprotection était un homme de 18–25 ans, non diplômé, de phototype clair, sans antécédent familial de cancer de peau et estimant n’avoir jamais été sensibilisé aux dangers de l’exposition solaire. La personne type ayant de mauvais comportement vis-à vis de la photoprotection était aussi un homme, non diplômé, estimant n’avoir jamais été sensibilisé sur les dangers de l’exposition solaire. Trente-deux pour cent des patients savaient que l’indice UV et le spectre de protection contre les UVA et UVB sont les paramètres renseignant sur la capacité d’un écran solaire à protéger contre les cancers de peau (28 % chez les patients aux antécédents de cancer de peau et 17 % chez les 18–25 ans), 37 % des patients connaissaient la quantité suffisante d’écran solaire pour recouvrir tout le corps (23 % chez les 18–25 ans), 5 % connaissaient la définition d’un indice UV et 10 % connaissaient la règle ABCDE (11 % chez les patients avec antécédent de cancer de peau). Trente-cinq pour cent des consultants s’exposaient entre 10 et 16h, (60 % chez les 18–25 ans), 68 % estimaient qu’éviter une carence en vitamine D serait une motivation supplémentaire d’exposition solaire (77 % chez les 18–25 ans), 47 % déclaraient s’appliquer de la crème plusieurs fois par jour (39 % chez les patients aux antécédents de cancer de peau). Vingt-quatre pour cent estimaient que le l’indice UV et le spectre UVA et UVB étaient les paramètres déterminants dans l’achat d’un écran solaire (Annexe A).

Discussion

Notre étude a de quoi s’inquiéter en constatant que les 18–25 ans et les phototypes clairs sont associés à de moins bonnes connaissances vis-à-vis de la photoprotection. Elle montre un défaut d’assimilation des messages de prévention des patients ayant eu un antécédent de cancer de peau.

Conclusion

Cette étude permet de cibler les personnes à risque vis-à-vis de la photoprotection. Concernant les patients chez qui un cancer de peau a été diagnostiqué, un message de prévention plus pertinent et personnalisé doit être élaboré afin qu’ils puisse aboutir à un réel changement de comportement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Cancer cutané, Photoprotection


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.392.


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Vol 144 - N° 12S

P. S242 - décembre 2017 Retour au numéro
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