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Syndrome de Stevens-Johnson-radiation recall secondaire au nivolumab - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.027 
L. Rouyer , S. Moawad, L. Charbit, E. Freling, A.C. Bursztejn, J.-L. Schmutz
 Dermatologie, CHRU, Nancy 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le nivolumab est une immunothérapie utilisée dans le traitement du mélanome métastatique et plus récemment dans celui du cancer bronchique non à petites cellules. Plusieurs cas de syndromes de Stevens-Johnson (SSJ) secondaires à ce traitement ont déjà été rapportés, mais jamais sous la forme de phénomène radiation recall dermatitis (RRD). Nous rapportons le cas d’un patient ayant présenté un SSJ strictement localisé aux zones antérieurement irradiées.

Observations

Un homme de 63 ans était traité pour un carcinome épidermoïde pulmonaire découvert en 2015 par successivement 3 cures de carboplatine-paclitaxel, puis radiothérapie thoracique (176Gy, début 2016). En raison de la découverte de métastases osseuses du genou gauche fin 2016 puis lombaires en janvier 2017, deux nouvelles irradiations localisées étaient réalisées de 30 et 20Gy respectivement. Puis, une immunothérapie par nivolumab était débutée. Cinq jours après la seconde injection, apparaissaient des lésions érosives de la muqueuse buccale, oculaire et génitale, puis des lésions cutanées à type d’érythème et décollement cutané strictement localisées sur les zones irradiées. La biopsie mettait en évidence une dermite de l’interface avec nécroses en faveur d’un SSJ. En raison de l’imputabilité forte du nivolumab, ce traitement était arrêté. L’évolution cutanée était favorable sous soins locaux. Une prise en charge palliative était décidée dans le contexte de progression métastatique et le patient décédait 3 mois plus tard.

Discussion

Le phénomène RRD est une réaction cutanée inflammatoire rare localisée sur une zone cutanée préalablement irradiée en réponse à l’administration d’un médicament. Il survient au moins 8jours après l’irradiation et quelques heures à quelques jours après l’exposition au médicament précipitant. Sa physiopathologie est inconnue. Cliniquement, il s’agit d’une éruption maculo-papuleuse avec érythème, œdème, vésicules, desquamation voire ulcérations et nécrose de sévérité variable. L’analyse histologique est aspécifique. L’actinomycine D était le premier médicament inducteur décrit. Depuis, d’autres chimiothérapies sont souvent incriminées. Un cas de RRD a été décrit quelques heures après l’administration de nivolumab dans le cadre d’un mélanome dans le territoire d’une irradiation lombaire réalisée une semaine auparavant. Ici, le diagnostic de phénomène recall repose sur la localisation des lésions cutanées sur les zones irradiées. Cependant, l’aspect clinique, histologique et les lésions muqueuses associées nous ont fait porter le diagnostic de SSJ-radiation recall, inédit à ce jour (Annexe A) (Annexe A).

Conclusion

Nous rapportons le premier cas de SSJ-radiation recall. La radiothérapie, même réalisée un an plus tôt, a certainement fragilisé les tissus pour expliquer l’atteinte aussi localisée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Nivolumab, Radiation recall dermatitis, Radiothérapie, Syndrome de Stevens-Johnson


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.027.


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Vol 144 - N° 12S

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