Réponse complète après deux perfusions d’un mélanome localement avancé sous anti-PD-1 : rôle de lymphocytes T dits résidents mémoires - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Le délai d’efficacité des immunothérapies est de plusieurs semaines, et la première réévaluation ne doit pas être faite avant 12 semaines. L’un des facteurs prédictifs de bonne réponse à ce type de traitement semble être l’infiltration préalable de la tumeur par des lymphocytes T CD8+.
Observations |
Un homme de 83 ans a présenté un mélanome localement avancé de la joue gauche (Annexe A). Le bilan d’extension par scanner corps entier ne montrait pas d’atteinte à distance. Un traitement chirurgical ou par radiothérapie n’étant pas envisageable, une immunothérapie par anti-PD-1, le pembrolizumab, a été initiée.
Résultats |
Dès la première cure, une régression tumorale a pu être observée de façon significative, confirmée après la 2e cure. Les biopsies tumorales, réalisées avant le début du traitement et après la 2e cure ont été comparées. Alors qu’un infiltrat lymphocytaire était présent avant le traitement, celui-ci était renforcé de façon majeure après la deuxième cure avec complète disparition des cellules malignes. Des analyses complémentaires par immunofluorescence ont révélé la présence d’un important infiltrat lymphocytaire T CD8+ en zone péritumorale, exprimant des marqueurs de type « résident mémoire » (TRM) : CD69+ CD103+, avec un profil T cytotoxique de type 1 (Tc1) exprimant le récepteur CXCR3 et le marqueur Granzyme B. De façon intéressante ces TRM sont présents avant le début du traitement.
Discussion |
Cette réponse rapide à l’immunothérapie par anti-PD-1 dans le cas de ce mélanome localement avancé est associée à la présence d’un infiltrat de type TRM exprimant les marqueurs CD69 et CD103. Dans la littérature, la présence d’un infiltrat T CD8+ péritumoral avant traitement a été rapportée comme étant un facteur prédictif de bonne réponse à l’immunothérapie par anti-PD-1. Par ailleurs, une étude récente a montré que l’infiltration de TRM CD8+ CD103+ en zone péritumorale était corrélée à une meilleure réponse clinique dans le cancer du poumon métastatique.
Conclusion |
Le lymphocyte TRM CD8+ semble être au cœur de la réponse antitumorale sous immunothérapie anti-PD1. Des études complémentaires dans ces cas de réponse exceptionnellement rapide pourraient permettre de mieux comprendre la physiopathologie et mettre en évidence de nouveaux facteurs prédictifs de bonne réponse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD-1, Lymphocytes intra-tumoraux, Mélanome
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.058. |
Vol 144 - N° 12S
P. S70 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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