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Efficacité et toxicité de l’association anti-PD1/radiochirurgie stéréotaxique pour la prise en charge des métastases cérébrales de mélanome - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.060 
F. Amatore 1, , R. Carron 2, C. Gaudy-Marqueste 1, L. Troin 1, N. Malissen 1, A.-S. Dussouil 1, A. Loundou 3, S. Monestier 1, S. Mallet 1, S. Hesse 1, M.-A. Richard 1, J.-M. Régis 2, J.-J. Grob 1
1 Dermatologie, CHU Timone, AP–HM, Marseille 
2 Neurochirurgie fonctionnelle et stéréotaxique, CHU Timone, AP–HM, Marseille 
3 Santé publique, CHU Timone, AP–HM, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les anti-PD1 sont le pivot du traitement du mélanome métastatique (MM). Leur combinaison avec la radiochirurgie stéréotaxique (RCS) semble intéressante pour la prise en charge des métastases cérébrales (MCs) de mélanome, mais des inquiétudes sont apparues quant au risque de radionécrose. Notre objectif était d’évaluer l’efficacité et la toxicité de la combinaison RCS/anti-PD1.

Matériel et méthodes

Étude monocentrique rétrospective d’une série de patients traités par RCS et anti-PD1 entre novembre 2013 et janvier 2017. Les patients étaient inclus uniquement s’ils avaient reçu un traitement combinant SRS/anti-PD1 défini comme suit : patient sous anti-PD1 au moment de la RCS, ou début des anti-PD1 au plus tard 3 mois après la RCS. Tous les patients ont été traités à l’aide d’un Gammaknife (GK) et aucun n’a reçu de radiothérapie pan-cérébrale. Les IRM cérébrales de suivi ont toutes été relues par un neuroradiologue et un neurochirurgien expert en GK. La survie globale (SG) et la survie sans progression cérébrale (SSPC) ont été calculées depuis le GK index correspondant au premier GK réalisé sous anti-PD1.

Résultats

Parmi 47 patients traités par GK et anti-PD1 sur la période, 36 remplissaient les critères d’inclusion. Le GK ciblait 1, 2–3, et plus de 3 MCs chez respectivement 10, 16 et 10 patients, (max. 21 MCs/patient) pour un total de 137 MCs. Avec une médiane de suivi depuis le GK index de 13,7 mois, 7 oedèmes (7,2 %) et 3 hémorragies (2,2 %) ont été observées chez 9 patients. Six de ces évènements (4,5 %) ont été considérés comme pouvant correspondre à des phénomènes de radiotoxicité. Seul 3 de ces évènements ont été symptomatiques. Une chirurgie d’exérèse a dû être réalisée chez 1 seul patient, 9 mois après le GK, et n’a pas objectivé de radionécrose. La médiane de SG était de 25,3 mois. Les taux de survie à 6 mois, 1 an et 2 ans étaient respectivement de 66,6 %, 57,9 % et 51,6 %. La médiane de SSPC était de 16 mois. La SG était numériquement plus élevée quand les anti-PD1 étaient donnés en même temps ou avant la RCS mais la différence n’était pas significative.

Conclusion

Cette série de patients traités par une combinaison RCS/anti-PD1 est la plus grande publiée à ce jour et celle dont le suivi est le plus long. Nos données ne suggèrent pas d’augmentation de la toxicité, mais montrent un bénéfice majeur en survie jamais vu à ce jour pour une telle population. Ces résultats suggèrent que l’association de l’immunothérapie et de la radiochirurgie stéréotaxique représente le meilleur traitement à ce jour pour les MCs de mélanome.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-PD-1, Mélanome métastatique, Métastases cérébrales, Radiochirurgie stéréotaxique


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Vol 144 - N° 12S

P. S71-S72 - décembre 2017 Retour au numéro
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