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Il n’y a pas de surtoxicité des BRAF-MEK inhibiteurs lorsqu’ils sont prescrits immédiatement après l’arrêt des anti-PD1 - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.063 
G. Guichard 1, , F. Grange 2, P. Saiag 3, J. Charles 4, B. Dreno 5, B. Guillot 6, J.-P. Lacour 7, C. Gaudy 1, S. Monestier 1, S. Hesse 1, A. Khammari 5, L. Visseaux 2, N. Kramkimel 8, A. Finet 3, A. Picard 7, N. Malissen 1, L. Troin 1, Q. Magis 1, M.-A. Richard 1, J.-J. Grob 1
et

Groupe de cancérologie cutanée de la SFD

1 Service de dermatologie, CHU Timone, Marseille 
2 Service de dermatologie, CHU de Reims 
3 Service de dermatologie, hôpital Ambroise-Paré, Paris 
4 Service de dermatologie, CHU La-Tronche, Grenoble 
5 Service de dermatologie, CHU de Nantes 
6 Service de dermatologie, CHU de Montpellier 
7 Service de dermatologie, CHU de Nice 
8 Service de dermatologie, hôpital Cochin, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Du fait des changements de pratique dans le mélanome métastatique (MM), les anti-PD1 sont parfois donnés en première ligne chez les patients mutés B-RAF et les thérapies ciblées BRAF-MEK inhibiteurs (inh) prescrites après ces derniers. Par ailleurs, certains patients ayant initialement progressé sous BRAF-MEK inh et traités ensuite par anti-PD1 sont à nouveau traités par BRAF-MEK inh devant un échec des anti-PD1. De ce fait, de plus en plus de patients reçoivent des BRA-MEK inh après échec des anti-PD1, certains avec un bénéfice clair. Plusieurs observations nous ont fait suspecter une hypertoxicité des BRAF-MEK inh lorsqu’ils sont donnés dans les suites immédiates de l’arrêt des anti-PD1 dans ce contexte.

Matériel et méthodes

Etude rétrospective multicentrique, colligeant dans différents centres tous les cas de MM ayant reçu des BRAF-MEK inh dans les 2 mois suivant l’arrêt des anti-PD1, et recensant tous les cas d’effets indésirables de grade 3–4–5. L’objectif était de rechercher une hypertoxicité des BRAF-MEK inh lorsqu’ils sont prescrits immédiatement après un anti-PD1.

Résultats

Nous avons recueilli les données de 51 patients, dont 36 avaient déjà reçu des BRAF-MEK inh avant les anti-PD1. Les délais d’introduction des BRAF-MEK inh allaient de moins de 7jours à 60jours après l’arrêt des anti-PD1. Des effets indésirables (EI) de grades ≥3 ont été observés chez 30 patients (59 %), comprenant 25 grades 3, 4 grades 4 et 1 grade 5. Le taux de toxicité de grade ≥3 sous BRAF-MEK inh dans cette étude semble proche de ceux publiés chez les patients n’ayant jamais reçu d’anti-PD1.

La proportion d’EI grade ≥3 était similaire quel que soit le nombre de semaines de wash-out après arrêt des anti-PD1, sans aucune tendance en faveur d’une hypertoxicité en cas de switch plus rapide. Quel que soit le seuil choisi pour séparer le groupe « switch rapide » du groupe « switch tardif », il n’y avait pas de différence significative des toxicités de grade 3–4–5 entre les deux groupes. Chez les 36 patients ayant précédemment reçu des BRAF-MEK inh, il n’y avait pas de différence pour les toxicités ≥3 lors du passage anti-PD1 vers BRAF-MEK inh entre les 10 patients qui avaient déjà fait une toxicité ≥3 lors de la première prise de BRAF-MEK inh, et les 26 autres qui n’en avait pas fait. Le type de toxicité ≥3 lors de la réintroduction n’était pas nécessairement le même que lors de la première prescription.

Conclusion

Nous n’avons pas mis en évidence de potentialisation de la toxicité des BRAF-MEK inh lorsqu’ils sont introduits rapidement, voir même immédiatement après l’arrêt des anti-PD1. Ces résultats montrent que nous pouvons facilement prescrire ou re-prescrire des BRAF/MEK inh immédiatement après arrêt des anti-PD1.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-BRAF, Anti-MEK, Immunothérapie anti-PD1, Mélanome, Thérapie ciblée


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Vol 144 - N° 12S

P. S73 - décembre 2017 Retour au numéro
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