Le bon usage des antibiotiques dans les infections cutanées : étude sur une année aux urgences - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Dans un contexte d’émergence de bactéries résistantes aux antibiotiques (AB), le bon usage des AB est considéré comme un enjeu de santé publique. L’évaluation de la pertinence de prescription des AB est indispensable pour adapter au plus près la politique du bon usage. L’objectif de l’étude était d’évaluer le bon usage des AB dans les infections cutanées.
Matériel et méthodes |
Cette étude rétrospective a été réalisée au CHI de Fréjus Saint-Raphaël sur l’année 2016. Les critères d’inclusion étaient les patients admis aux urgences adultes et ayant eu un prélèvement bactériologique cutané. Les données cliniques et microbiologiques étaient recueillies sur une fiche standardisée : nom, âge, sexe, diagnostic clinique, demande d’un avis spécialisé ou non, traitement AB ou non, durée du traitement, posologie, germes identifiés sur le prélèvement cutané. Le critère d’évaluation principal était la pertinence ou non de la mise en route d’une AB au regard du diagnostic proposé par l’urgentiste. Les critères secondaires étaient : pertinence de l’AB prescrit, durée, et posologie en se basant sur les recommandations américaines : IDSA 2014.
Résultats |
Au total, 110 patients étaient analysés. L’âge moyen des patients étaient de 59,9 ans (sex-ratio=1). Le prélèvement bactériologique était positif chez 103 patients. Les diagnostics posés par l’urgentiste étaient : cellulite (29 cas), abcès (27), ulcères non surinfectés (7), infections sites opératoires (6), escarres surinfectées (2) et non surinfectées (3), morsures animales (5), plaies traumatiques infectées (4), kyste sébacé surinfecté (1), intertrigos (2), panaris (2), infections non cutanées (fistule d’ostéite… non inclus dans l’étude) (22). Au total, 86 patients étaient inclus. L’instauration d’un traitement AB était jugée « indiquée » dans 86 % des cas : 96 % groupe cellulite, 88 % groupes abcès, 80 % groupes morsures, 85 % groupes ulcères. La nature de l’AB correspondait aux recommandations IDSA dans 35 % des cas : 58 % groupe cellulite, 18,5 % groupe abcès, 60 % groupe morsures, 0 % groupe infections sites opératoires. Les recommandations n’étaient pas applicables pour le groupe escarre, ulcère, plaies surinfectées. La durée de l’AB était considérée comme conforme aux recommandations dans 93 % des cas, en ne considérant que le groupe cellulite.
Discussion |
Ces résultats indiquent que la pertinence de la prescription d’un AB dans les infections cutanées dans le contexte de notre étude est plutôt bonne. En revanche la nature de l’AB utilisée n’était pas conforme aux recommandations.
Conclusion |
Cette méthodologie peut être applicable dans le cadre d’études prospectives séquentielles dans le but d’améliorer la politique de prescription des AB dans les infections cutanées. Cependant, une définition précise des critères du bon usage est nécessaire pour en faciliter l’application, ainsi que des recommandations françaises pour optimiser l’évaluation du bon usage.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Antibiothérapie, Bon usage des antibiotiques, Infections cutanées
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S73-S74 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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