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Formes alopéciantes de psoriasis paradoxal induit par les anti-TNF-alpha chez des patients atteints de maladie inflammatoire chronique intestinale - 25/11/17

Doi : 10.1016/j.annder.2017.09.110 
F. Kurihara 1, , P. Seksik 2, P. Moguelet 3, F. Chasset 4, I. Nion-Larmurier 2, L. Beaugerie 2, S. Aractingi 1, S. Guégan 1
1 Dermatologie, hôpital Cochin-Tarnier 
2 Gastro-entérologie, hôpital Saint-Antoine 
3 Anatomie pathologique 
4 Dermatologie, hôpital Tenon, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les anti-TNF-alpha ont révolutionné la prise en charge et le pronostic des maladies inflammatoires chroniques. Le psoriasis paradoxal est un effet indésirable cutané bien connu des anti-TNF-alpha. Toutefois, l’atteinte alopéciante du cuir chevelu est peu décrite. Nous rapportons une série originale de 7 patients atteints de maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI), ayant présenté une éruption psoriasiforme induite par les anti-TNF-alpha avec atteinte alopéciante du cuir chevelu. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques, histologiques, le traitement et l’évolution de ces patients.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective bicentrique (dermatologie, hôpital Cochin et hôpital Tenon) incluant tous les patients ayant présenté un psoriasis paradoxal alopéciant sous anti-TNF-alpha de septembre 2014 à avril 2017.

Résultats

Parmi les 5 femmes et 2 hommes de 19 à 62 ans lors du diagnostic de psoriasis paradoxal, 4 étaient traités par infliximab, 2 par adalimumab et 1 par golimumab pour une MICI (1 rectocolite hémorragique et 6 maladies de Crohn). La durée d’évolution de la MICI était de 5 à 15 ans, et le délai médian de survenue du psoriasis paradoxal alopéciant après mise sous anti-TNF-alpha de 20 mois (9 à 72 mois). L’éruption psoriasiforme touchait de 4 à 70 % de la surface corporelle totale. Tous les patients présentaient une atteinte des plis dont 4 patients avec une atteinte retro auriculaire. La biopsie de la zone alopécique réalisée chez 4 patients trouvait un aspect de psoriasis eczématisé avec acanthose et un infiltrat lympho-histiocytaire péricapillaire associé à une spongiose sans argument pour une pelade ni un lichen plan. Des surinfections à Staphylococcus aureus des lésions de psoriasis inversé et du cuir chevelu survenaient à répétition chez la moitié des patients. La repousse était complète dans 100 % des cas en 1 à 4 mois sous soins locaux par clobetasol. L’anti-TNF-alpha a été interrompu chez 3 patients, mais aucune récidive n’a été observée chez les patients ayant poursuivi la biothérapie.

Discussion

Cette série de cas retrouve les caractéristiques du psoriasis paradoxal sous anti-TNF-alpha déjà décrites, notamment la prédominance féminine, l’atteinte inversée, la surinfection fréquente des lésions et l’histologie eczématisée. L’évolution de l’atteinte alopéciante du cuir chevelu était favorable sous dermocorticoïdes dans tous les cas avec repousse complète rapide malgré la poursuite des anti-TNF-alpha. L’ustekinumab, anti-IL12/23, peut être discuté comme alternative thérapeutique aux anti-TNF-alpha.

Conclusion

La forme alopéciante de psoriasis paradoxal induit par les anti-TNF-alpha est rare, mais à connaître par la particularité de son évolution, habituellement favorable sous dermocorticoïdes malgré la poursuite des anti-TNF-alpha.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Anti-TNF-alpha, Maladie de Crohn, Psoriasis, Alopécie


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Vol 144 - N° 12S

P. S98-S99 - décembre 2017 Retour au numéro
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