L’exercice de la médecine suppose d’entrer en relation intersubjective avec de nombreuses personnes ; et en premier lieu avec les patients et leurs familles. Toutefois, les médecins sont de plus en plus amenés à travailler ensemble et cela est particulièrement vrai au sein des hôpitaux et des universités pour les médecins terminant leur formation, que l’on appelle les internes, et les médecins amenés à les encadrer, que l’on appelle communément médecins séniors. Cette relation peut être source de développement personnel et professionnel, mais aussi être un des facteurs de risque de troubles réactionnels de types anxieux et dépressifs. Dès lors se pose la question de savoir ce que je dois faire dans mon agir relationnel pour réaliser cette relation dans sa finalité de soins et de formation, sans pour autant favoriser l’émergence de ces dits troubles. Nous proposons ici une piste de réflexion à partir de la philosophie d’Aristote, et plus précisément, de la notion d’amitié.

The exercise of medicine presupposes an intersubjective relationship with many people, in particular with patients and their families. However, doctors are increasingly called upon to work together, doctors with other doctors, particularly in Hospital. And hospital doctors work with young doctors, who have ended their studies. This relationship may be a source of personal and professional development, but may also be a risk factor for anxiety or mood disorders. The question then arises: what must hospital doctors and juniors doctors do in these relations action to achieve this relationship's purposes (care and training), without however favoring the emergence of these disorders.