Le toucher vaginal est un geste central en gynécologie. Pourtant, de nombreuses études étrangères le discriminent comme outil de dépistage. Les auteurs ne recommandent pas son utilisation annuelle chez des femmes asymptomatiques.

Nous avons mené une enquête auprès de 69 sages-femmes lorraines via un questionnaire en 2015. Nous souhaitions faire un état des lieux des pratiques professionnelles et évaluer leurs représentations autour du toucher vaginal.

La moitié des professionnels interrogés n’effectuait pas de toucher vaginal systématiquement. La peur de manquer une pathologie et le besoin de rassurer leurs patientes étaient les raisons principales le justifiant pour 69 % et 41 % des sages-femmes. Les pratiques changeaient après les deux premières années d’exercice où le toucher vaginal perdait son caractère systématique.

La pratique du toucher vaginal est impactée par les représentations des professionnels qui le pensent utile comme outil de dépistage. L’absence de directives officielles en France démunit les professionnels.

Pelvic examination is a common practice in gynecology. Nevertheless, few foreign studies discriminate it. They think that this practice is not a screening tool to use in routine for asymptomatic women.

We have conducted a survey with 69 midwifes exercising in Lorraine in 2015. We wanted to establish a current situation and show off their representations about the pelvic examination.

Half of professionals did not systematically carry out pelvic examination. Their fear of missing a pathology and the need to comfort their patients about health were the main reasons to justify it for 69% and 41%. Practices changed after 2 years of experience and the pelvic examination was less systematic.

This practice is impacted by the professionnals’ beliefs and they think that it is a good screening test for pelvic pathology. The absence of officials directives in France deprives the practitioners.