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Quelle place pour une école dans un hôpital dans le cadre de soins associés au décrochage scolaire - 10/01/18

Adolescents at risk of school dropout: Is scholar intervention within an adolescent psychiatric department a therapeutic option?

Doi : 10.1016/j.neurenf.2017.05.001 
A. Franceschini-Mandel a, b, c, d, , J. Brunelle a, b, c, d, S. Soriano a, b, c, d, N. Bodeau a, b, c, d, F. Frénet a, b, c, d, J. Dubois a, b, c, d, E. Delaporte a, b, c, d, E. Cordeiro a, b, c, d, G. Bado a, b, c, d, L. Radivoniuk a, b, c, d, D. Cohen a, b, c, d, D. Périsse a, b, c, d
a Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, hôpital Pitié-Salpêtrière, 43, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France 
b Centre scolaire Georges-Heuyer, 75013 Paris, France 
c Association l’école à l’hôpital, 75006 Paris, France 
d CNRS UMR 7222, institut des systèmes intelligents et robotiques, université Pierre-et-Marie-Curie, place Jussieu, 75005 Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Contexte

Bien que le décrochage scolaire ne soit pas un diagnostic psychiatrique, il est une préoccupation fréquente pour le pédopsychiatre, et recouvre des situations psychopathologiques variées. En outre, les psychopathologies sévères de l’adolescence sont aussi à risque de décrochage scolaire, grevant par là-même le pronostic. Intégrer le soin dans la problématique du décrochage scolaire paraît être une piste intéressante. Nous avons depuis 2008 réorganisé le partenariat entre le dispositif de soins spécialisé hospitalier, et le groupe scolaire détaché dans notre hôpital pour répondre à ces demandes en augmentation. Nous proposons ici de reprendre les 50 premiers patients qui ont bénéficiés de ce dispositif, d’évaluer leur situation clinique à leur sortie (t1) et à 30 mois (t2) et d’explorer les facteurs potentiellement associés à leur réinsertion.

Méthodes

Les variables sociodémographiques et cliniques ont été recueillies rétrospectivement à t0 et t1. Concernant le devenir à t2, les données ont été obtenues par appel téléphonique. Les critères de réinsertion retenus à 30 mois sont : la reprise d’une scolarité (classique, adaptée, ou de type médico-sociale) ou l’existence d’une activité professionnelle.

Résultats

Entre 2008 et 2012, nous avons accueilli 52 sujets (dont 36 garçons, 69 %) dans le dispositif scolaire de l’hôpital en association avec des soins de consultation (n=20) ou en hospitalisation de jour (n=32). Ils présentent des profils psychopathologiques variés. Au total, 37 sont des collégiens (71 %) et la durée de déscolarisation moyenne est de 6,7 mois. La durée moyenne de prise en charge dans le dispositif fut de 4 mois. Au devenir à 30 mois, 34 sujets (65 %) ont une réinsertion scolaire avec une amélioration clinique globale significative (30 % d’augmentation du score EGF). Seule l’existence d’une mesure éducative à t0 et la sévérité clinique (CGI-S et EGF) à t1 sont associées de manière significative à une moins bonne réinsertion à t2.

Conclusion

Les adolescents à risque de décrochage scolaire ont bénéficié du dispositif sur le plan de leur adaptation psychosociale et de leur réinsertion scolaire. Bien que les profils psychopathologiques soient variés, le seul facteur pronostique retrouvé est l’existence d’une mesure de protection aide sociale à l’enfance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Background

Although school dropout is not a psychiatric diagnosis, it is a frequent concern for child psychiatrists, and covers a variety of psychopathological situations. In addition, severe psychopathologies in adolescence also constitute a risk of school dropout, hence undermining the prognosis. Integrating care into the issue of dropping out of school seems like an interesting lead. Since 2008 we have reorganized the partnership between the specialized hospital care system and the detached school group in our hospital to meet these increasing demands. Here we propose to reevaluate the first 50 patients who benefited from this device, to assess their clinical situation at discharge (t1) and at 30 months (t2) and to explore the factors potentially associated with their reinsertion.

Methods

Socio-demographic and clinical variables were retrospectively collected at t0 and t1. Regarding evaluation at t2, the data were obtained by telephone call. The retained criteria for reintegration at 30 months are: the resumption of schooling (classical, adapted, or medico-social type) or the existence of a professional activity.

Results

Between 2008 and 2012, we received 52 subjects (36 boys, 69%) in the hospital's educational system in combination with consultation (n=20) or day hospitalization (n=32). They had miscellaneous psychopathological profiles. In total, 37 were pupils (71%) and the average period of school absence was 6.7 months. The average duration of care in the care plan was 4 months. At age 30 months, 34 subjects (65%) had school rehabilitation with significant overall clinical improvement (30% increase in EGF score). Only the existence of an educational measure at t0 and the clinical severity (CGI-S and EGF) at t1 was significantly associated with poor reinsertion at t2.

Conclusion

Adolescents at risk of dropping out of school have benefited from the system in terms of psychosocial adjustment and reintegration into school. Although psychopathological profiles were diverse, the only prognostic factor was the existence of a child protection measure.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Décrochage scolaire, Réinsertion scolaire, Dysfonctions familiales

Keywords : School dropout, Rehabilitation, Families dysfunctions


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