Troubles vésico-sphinctériens associés à l’endométriose profonde : revue de la littérature - 10/01/18
Detrusor sphincter disorders associated with deep endometriosis: Systematic review of the literature
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Résumé |
Contexte |
Chez les patientes atteintes d’endométriose profonde, les troubles vésico-sphinctériens sont responsables d’une altération de la qualité de vie indépendamment des douleurs chroniques pelviennes ou des dyspareunies. La chirurgie qui est le principal traitement de l’endométriose profonde peut également engendrer des troubles vésico-sphinctériens. Leur recherche et leur prise en charge sont donc indispensables chez les femmes atteintes d’endométriose.
Objectif |
Déterminer le type de troubles vésico-sphinctériens associés à l’endométriose profonde, leur éventuel lien avec la localisation anatomique de l’endométriose et leur pronostic après une chirurgie. D’autre part, nous avons étudié les troubles vésico-sphinctériens postopératoires en précisant leur nature, leur moyen de prévention et leur prise en charge.
Sources documentaires |
Une revue systématique de la base de données PubMed® a été effectuée à l’aide des mots clés suivants : « deep endometriosis », « urinary disorders », « voiding dysfunction » et « urinary dysfunction ».
Sélection des études |
Les critères d’inclusion étaient les articles originaux publiés en anglais ou en français, concernant les études rétrospectives, prospectives et les revues de la littérature.
Résultats |
Dans un contexte d’endométriose profonde vésicale, les troubles vésico-sphinctériens (TVS) sont présents chez plus de 50 % des patientes. La résection du nodule endométriosique permet une franche amélioration, voire une disparition de ces troubles. Dans un contexte d’endométriose profonde de l’étage postérieur du pelvis, des TVS sont mis en évidence même en l’absence de plainte fonctionnelle urinaire. Les TVS sont plus fréquents en cas d’atteinte colorectale et leur taux varie de 2 à 50 % selon les auteurs. La chirurgie de résection d’une endométriose postérieure, améliore les symptômes décrits en préopératoire, mais est également pourvoyeuse de TVS de novo pouvant aller jusqu’à 47,5 %. La prévention des TVS de novo est basée sur la technique de « nerve sparing », c’est-à-dire de préservation des nerfs végétatifs, permettant de diminuer les taux de complications postopératoires en dessous de 1 % pour certains auteurs.
Conclusion |
Les TVS associés à une endométriose profonde ont un bon pronostic si leur prise en charge est adaptée. Ils doivent être systématiquement recherchés par un interrogatoire rigoureux intégrant un questionnaire validé. Un examen urodynamique peut être discuté en présence d’endométriose vésicale, y compris chez les patientes asymptomatiques d’un point de vue urinaire. La prise en charge des TVS nécessite une résection complète des nodules d’endométriose profonde. Dans le cadre d’une endométriose postérieure, il faut réaliser une dissection respectant les nerfs végétatifs rétropéritonéaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Context |
Detrusor sphincter disorders impact quality of life in case of deep endometriosis. Surgery, which is one of the main treatments, is responsible of detrusor sphincter disorders. Since then, it is essential to look for those disorders and find the right medical care.
Objective |
To specify the detrusor sphincter disorders, its links with anatomical localisation of deep endometriosis and its prognosis after surgery.
Methods |
A literature review was carried out via PubMed® with the followings keywords: “deep endometriosis”, “urinary disorders”, “voiding dysfunction” and “urinary dysfunction”. Prospective and retrospective studies as well as previous reviews were analyzed.
Results |
Concerning bladder deep endometriosis, detrusor sphincter disorders are observed in more than 50%. Resection of the lesions allows a clear improvement or even a disappearance of the disorders. Concerning the deep endometriosis of the posterior part of the pelvis, disorders are highlighted even if women do not complain of urinary trouble. Detrusor sphincter disorders are observed in 2 to 50% and women with colorectal localisation have the highest rate. Resection of the lesions improves the symptoms described preoperatively but also provides de novo disorders of up to 47.5%. In terms of prevention, the nerve sparing surgery respects the pelvic nerve plexus, and reduces post-operative morbidity to less than 1%.
Conclusions |
Detrusor sphincter disorders associated with deep endometriosis have a prognosis if their management is adapted. Well-conducted interviews and standardized questionnaires is necessary to diagnosis them. Urodynamic test may be discussed in case of bladder endometriosis, including for urinary asymptomatic patients. The management of the detrusor sphincter disorders requires a complete resection of the nodules of deep endometriosis. In the case of posterior endometriosis, a dissection must be performed respecting the retroperitoneal vegetative nerves.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endométriose profonde, Troubles vésico-sphinctériens, Chirurgie de nerve sparing, Prévention
Keywords : Deep endometriosis, Detrusor sphincter disorders, Nerve sparing surgery, Prevention
Plan
Vol 28 - N° 1
P. 2-11 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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