La dysfonction érectile, une présence active - 24/02/18
Current epidemiology of erectile dysfunction, an update
Résumé |
Depuis la dernière actualisation des recommandations pour la prise en charge de la dysfonction érectile (DE) par le praticien, les études épidémiologiques ont confirmé les premiers chiffres donnés par les grandes études internationales dès la fin des années 1990. D’autres données se sont précisées et nous permettent aujourd’hui de mieux comprendre le profil épidémiologique de la DE. Sa prévalence, tous âges confondus, semble se situer entre 12,9 % (11,5–14,3) en Europe du Sud et 20,6 % (18,8–22,4) dans les pays anglo-saxons. De nouvelles études longitudinales mises en place plus récemment montrent une incidence pouvant aller de 32 à 80 % selon les tranches d’âges des patients à l’inclusion. La grande avancée dans la compréhension actuelle de la DE nous est apportée par l’épidémiologie analytique. La DE touche avec prédilection les sujets âgés, pour lesquels, selon certaines études, elle peut même représenter un marqueur véritable de l’augmentation du risque de mortalité. Elle est aujourd’hui beaucoup plus mal supportée par les sujets vieillissants pour lesquels une sexualité conservée représente un élément important de la qualité de vie. Elle est aussi très mal supportée, avec d’importantes répercussions sur l’humeur et la vie relationnelle, dans les populations de patients vulnérables (diabétiques, hypertendus, patients souffrant d’affections cardiovasculaires…). En lien avec la maladie endothéliale, elle y joue très souvent un rôle de marqueur de l’installation de complications viscérales et/ou vasculaires et de l’aggravation de la maladie initiale. La forte prévalence de DE chez les hommes présentant une dépression ou un trouble du bas appareil urinaire a été, elle aussi, confirmée par des études récentes. Une attention toute particulière est aussi portée aujourd’hui aux plus jeunes, chez lesquels l’association d’une prévalence élevée de DE en lien direct avec l’abus de substances et d’alcool chez les hommes jeunes a été souligné par plusieurs études.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Since the most recent update to guidelines for the management of erectile dysfunction (ED) by practitioners, epidemiological studies have confirmed the main figures emerging from the large international studies done in the late 1990s. Other data have emerged, and we now have a better understanding of the epidemiological profile of ED. Its prevalence for all age groups appears to be between 12.9 % (11.5–14.3) in southern Europe and 20.6 % (18.8–22.4) in English-speaking countries. More recent longitudinal studies show that incidence is between 32 and 80 %, depending on patient age group at enrolment. Recent advances in our understanding of ED have been brought to us by analytical epidemiology. ED primarily affects older people, for whom (according to some studies) it can even be a marker of increased mortality risk. It is less well tolerated by older people than it used to be; for this population group, maintaining their sex lives is an important aspect of quality of life. It is also very poorly tolerated, with significant effects on mood and relationships, by vulnerable patient populations (those with diabetes or hypertension, patients with cardiovascular disease, etc.). As an endothelial disease, ED is very often a sign of organ and/or vascular complications, and of worsening of the underlying disease. The high prevalence of ED in men with depression or lower urinary tract problems has also been confirmed in recent studies. Particular attention is currently being paid to young people; an association of high ED prevalence with substance and alcohol abuse in young men has been found in several studies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Incidence et prévalence dysfonction érectile, Dysfonctions sexuelles masculines
Keywords : Incidence and prevalence of erectile dysfunction, Male sexual dysfunction
Plan
☆ | An English version of this article is available on line, at https://doi.org/10.1016/j.sexol.2018.01.018. |
Vol 27 - N° 1
P. 9-17 - janvier 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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