Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAHOS) est reconnu comme un facteur de risque cardiovasculaire. Évaluer le risque du (SAHOS) chez des patients présentant des comorbidités cardiovasculaires.

Il s’agit d’une étude transversale réalisée chez 50 patients ayant consulté durant le mois de septembre 2017 au service de cardiologie du CHU Abderrahmen Mami. Ont été inclus, les patients suivis pour un trouble du rythme et/ou une hypertension artérielle et/ou une insuffisance coronaire et/ou une insuffisance cardiaque. Tous les patients ont répondu au questionnaire de Berlin. Deux groupes ont été colligés : le groupe 1 (G1 ; n=32) a inclus patients ayant un faible risque de SAHOS (score de Berlin égal à 0 ou 1 catégorie positive) et le groupe 2 (G2 ; n=19) a inclus les patients ayant un haut risque de SAHOS (score de Berlin>1 catégorie positive).

L’âge moyen était comparable entre les deux groupes (63,16 contre 64,74). Le ronflement était plus noté dans le G2 (22 % dans le G1 contre 78 % dans le G2 ; p=0,01). Le poids moyen (71kg contre 87kg ; p=0,01) et l’indice de masse corporelle moyen (24,23kg/cm² contre 30,64kg/cm² ; p=0,01) étaient plus élevés dans le G2. De même, L’insuffisance coronaire (25 % contre 11 % ; p=0,01) et l’insuffisance cardiaque (42 % contre 12 % ; p=0,001) étaient plus retrouvées dans le G2. La fraction d’éjection moyenne du ventricule gauche était plus élevée dans le G1 mais sans différence significative (45 % contre 52 % ; p>0,05).

Le risque du SAHOS augmente chez les patients ronfleurs en surpoids et insuffisants cardiaque ou coronaire.