Influence du sommeil et de l’horloge circadienne sur la rythmicite de la sensibilité à la douleur chez l’humain - 24/02/18
Résumé |
Objectif |
Une interaction réciproque entre douleur et sommeil est connue. En revanche, on ignore le lien entre sensibilité à la douleur et rythmicité circadienne. L’objectif de cette étude est d’étudier l’influence du sommeil et de l’horloge circadienne dans la sensibilité à la douleur.
Méthodes |
Douze hommes sains (20–30 ans) ont réalisé un protocole de 56h dont 34h en constante routine. Ce protocole élimine l’influence de l’environnement (sommeil, posture, luminosité…) et permet de faire émerger la rythmicité circadienne endogène lorsqu’elle existe. Des mesures fréquentes (1–2h) de la somnolence et la sensibilité à la douleur ont été réalisées. Les stimulations thermiques (seuil de douleur ; températures fixes à 42°C, 44°C et 46°C) ont été réalisées au moyen d’une thermode placée sur l’avant-bras. Les participants ont évalué l’intensité de la douleur à l’aide d’une échelle visuelle analogique.
Résultats |
Les données montrent un rythme circadien de la sensibilité à la douleur (pic à 3h30 ; p<0,03) et de la somnolence (p<0,0001), et des oscillations en phase. Les données montrent également une influence du sommeil sur la sensibilité à la douleur : la douleur diminue au cours du sommeil, en revanche, elle reste constante lors de la privation de sommeil. De plus, la douleur augmente avec la pression de sommeil.
Conclusion |
Nos résultats montrent une implication de l’horloge biologique (contrôle circadien) et une influence de la pression de sommeil (contrôle homéostasique) dans la sensibilité à la douleur. Ils nous permettent aussi de proposer un rôle analgésique du sommeil.
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Vol 15 - N° 1
P. 4 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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