Le rôle clé du noyau pédonculopontin (PPN) dans le contrôle de l’éveil a été démontré chez les petits mammifères mais reste à valider chez le primate. Ainsi, cette étude avait pour but de confirmer le rôle du PPN dans le contrôle de l’éveil chez les primates non humains sains.

Un équipement télémétrique a été implanté chez un primate non humain afin de recueillir les données polysomnographiques permettant de déterminer les différents stades de vigilance. Une électrode reliée à un stimulateur a été implantée dans la région du PPN. La somnolence diurne a été évaluée par un test itératif de latence d’endormissement réalisé 10 fois en condition contrôle et 10 fois lors de la stimulation du PPN, 5 à basse fréquence (SBF) puis 5 à haute fréquence (SHF). Les latences moyennes d’endormissement (min) et le temps moyen passé dans les différents stades de veille/sommeil ont été évalués et comparés à l’aide d’une Anova non paramétrique.

Les siestes analysées étaient exclusivement composées de sommeil lent léger. Lors de la SBF du PPN, la survenue de ces siestes s’effectuait avec un temps de latence supérieur à celui obtenu lors des tests contrôles (13,5±0,9min en contrôle vs 18,5±0,5min en SBF) pour une durée de sommeil plus faible (5,1±0,7min en contrôle vs 1,1±0,4min en SBF). La SHF du PPN n’a pas produit de variation significative des paramètres de sommeil par rapport à la situation contrôle.

Ces résultats montrent que la SBF du PPN induit une augmentation de l’éveil diurne chez le primate sain.