Décrire le sommeil dans l’hippocampe humain, en déterminant par stéréo-électroencéphalographie le profil spectral du signal électrique au cours des stades et des cycles du sommeil.

Tous les patients avec une épilepsie focale réfractaire ayant bénéficié d’une implantation d’électrodes intra-hippocampiques au centre hospitalier universitaire de Nancy entre août 2012 et juin 2013 ont été considérés pour analyse du sommeil. Six patients avec des hippocampes explorés dépourvus de caractère pathologique ont été analysés. Durant une nuit, nous avons identifié sur l’électroencéphalogramme de surface synchronisé des périodes continues de sommeil N2, N3 et REM pour deux cycles complets de sommeil. Pour chacune de ces périodes, nous avons réalisé une analyse spectrale du signal hippocampique correspondant.

Les stades N2, N3 et REM étaient clairement individualisables selon le profil de la puissance spectrale du signal hippocampique, tout en tenant compte des cycles du sommeil. Pour les stades N3 et REM seulement, la puissance du signal hippocampique était significativement diminuée entre le premier et le second cycle du sommeil.

À l’instar du cortex, l’hippocampe humain présente une activité électrique variable selon les stades et les cycles de sommeil. Ce constat pose la question de l’effet du sommeil sur les fonctions cognitives dépendantes de l’hippocampe, en particulier la consolidation mnésique.