Comprendre et de décrire les mécanismes ou processus psychophysiologiques élaborés par des sujets en proie à des manifestations oniriques, qui peuvent les amener à somatiser pendant et ou après le rêve, à fin de proposer un modèle explicatif provisoire.

(1) Entretien clinique semi-directif de recherche avec les patients dont les plaintes en rapport avec leurs rêves étaient l’essentiel des motifs de consultation. (2) Observation structurée de l’état mental (MMS, HAD, EPI) des paramètres physiologiques (TA, glycémies, pouls…).

Trois des 4 participants, ceux qui avaient une représentation mystifiée de leurs rêves et un score de vulnérabilité au stress élevé, présentaient régulièrement des troubles neurovégétatifs entraînant des variations cliniquement significatives des paramètres de l’homéostasie. Le participant qui rationalisait ses rêves ne présentait pas de variations physiologiques cliniquement significatives, malgré le fait qu’il souffre d’insuffisance rénale, d’HTA et de TCSP.

Ces variations de l’homéostasie seraient, d’une part, la conséquence d’une intense sollicitation cérébrale durant certains rêves et, d’autre part, la conséquence de l’anxiété induite par les émotions, les cognitions et les comportements en lien avec les manifestations oniriques qu’ont développés les sujets après leurs réveils. Si de telles situations persistent, elles pourraient stabiliser les troubles, conduisant ainsi à des pathologies somatiques avérées.