Évaluation de l’instauration d’un régime pauvre en FODMAPs sans consultation en diététique dans la prise en charge des patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable - 28/02/18
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Résumé |
Introduction et but de l’étude |
L’efficacité des traitements médicamenteux est souvent limitée pour les patients souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII). Une approche diététique a récemment fait ses preuves dans la prise en charge des patients : le régime pauvre en « fermentescibles oligo- di- & monosaccharides and polyols » (FODMAPs). D’un point de vue pratique, une prise en charge diététique n’est pas toujours possible d’emblée lorsque les patients sont vus en consultation médicale. Le but de l’étude est d’évaluer la prise en charge des patients souffrant de SII à qui un régime pauvre en FODMAPs est proposé, sans l’intervention d’un(e) diététicien(ne).
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude observationnelle prospective menée chez des patients ayant un diagnostic de SII. Un premier questionnaire est remis au patient après la consultation médicale pour évaluer : quelles sont ses habitudes hygiéno-diététiques ; est-il prêt à suivre un régime ; a-t-il pu identifier des aliments pouvant déclencher ses symptômes. Un deuxième questionnaire est soumis au patient 6 semaines plus tard, lors de la deuxième consultation médicale permettant d’évaluer l’adhérence au régime, l’adéquation des explications données, l’évolution des symptômes liés au SII à l’aide d’une échelle de Likert et le besoin d’une prise en charge diététique spécifique.
Résultats |
Dix-sept patients ont été inclus (71 % de femmes ; âge moyen 48 ans – écart-type±16 ans). Septante et un pour cent des patients pensent que la nourriture est impliquée dans la genèse de leurs symptômes, 94 % des patients se disent prêts à suivre un régime pour contrôler leurs symptômes et 88 % pensent pouvoir s’en sortir avec les explications données. Après 6 semaines, 94 % des patients ont bien compris les documents qui leur ont été remis, 47 % affirment avoir suivi le régime de manière régulière, 23 % l’ont parfois suivi et 30 % jamais ou rarement. Les facteurs de non-adhérence sont divers et concernent principalement des soucis organisationnels, sociaux et cognitifs. Plus de 80 % des patients ont perçu une amélioration de leurs symptômes et 76 % se disent satisfaits avec la prise en charge proposée. Les symptômes du SII ont vu leur intensité diminuée, excepté la constipation. Près de trois-quarts des patients sont demandeurs d’une prise en charge diététique.
Conclusion |
Chez les patients souffrant de SII, l’instauration d’un régime pauvre en FODMAPs dans la prise en charge globale semble adéquate. Les patients comprennent les explications lorsque celles-ci sont données directement par le gastro-entérologue sans l’intervention d’un(e) diététicien(ne). Néanmoins, nous constatons que moins de la moitié d’entre eux adhèrent totalement au régime. La majorité des patients souhaitent une prise en charge diététique dans leur suivi. Les résultats préliminaires montrent que des facteurs de non-adhérences peuvent être identifiés et qu’une attention doit être apportée en cas de constipation.
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Vol 32 - N° 1
P. 37-38 - février 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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