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Alexithymie et subjectivation - 07/03/18

Alexithymia and subjectivisation

Doi : 10.1016/j.neurenf.2017.09.003 
T. Perpete Berger , D. Albarracin , A. Ducousso-Lacaze
 Laboratoire de recherche CAPS EA 4050, université de Poitiers, bâtiment A4, 3, rue Théodore-Lefebvre, BP 603, 86000 Poitiers, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En prenant en considération les différents aspects de l’alexithymie, ce texte présente l’observation d’un enfant de dix ans présentant les signes d’une difficulté majeure à accéder à la subjectivation. Durant les premières rencontres, une inhibition massive était observée chez l’enfant à chaque confrontation à une question autour de ses affects. Après quelques mois de traitement, nous avons fait le constat d’une absence d’évolution dans le cadre du suivi, ce malgré une relation apparemment investie et agréable pour l’enfant. À l’inverse, cette relation semblait au thérapeute froide, vide et pourvue de peu de sens. Ces observations nous ont permis d’identifier un désordre inhabituel dans le développement psycho-affectif de cet enfant, l’ayant probablement conduit à l’alexithymie. Dans ce contexte, en faisant l’expérience d’une relation de transfert atypique avec ce patient, le thérapeute a décidé de proposer à son patient un dispositif basé sur des séances avec l’enfant et sa mère, prenant support sur la capacité particulière observée chez la mère à interpréter les affects présents chez son fils.

Méthode

Le thérapeute a proposé des séances divisées en deux parties. Ce dernier verrait ainsi l’enfant seul dans un premier temps, puis sa mère les rejoindrait pour échanger autour des semaines passées et des incidents éventuellement rencontrés. Ces discussions régulières, proposées dans le cadre de ce que nous proposons d’appeler « un fonctionnement circulaire » semblent avoir permis d’éprouver dans la réalité extérieure ce qui était présent depuis le début : un mode intime, dyadique et presque purement interne de communication entre mère et enfant autour du registre affectif. Nous nous sommes appuyés sur des référentiels psychanalytiques (Winnicott, Green, Richard…) pour aménager notre façon d’être avec ce patient tout comme pour décrire notre parcours intellectuel au fil de ce travail.

Résultats

Au cours de cette année de traitement, nous avons pu mettre à jour certains aspects spécifiques du fonctionnement familial et ouvrir une voie vers la subjectivation qui soit plus porteuse pour le patient. La psychothérapie se poursuivant aujourd’hui, nous pouvons observer une diminution des résistances présentées initialement par l’enfant et effectuons ponctuellement des séances complètes sans la mère du patient, ce à la demande de ce dernier.

Conclusion

En utilisant les observations issues de la psychothérapie de cet enfant présentant un syndrome alexithymique, les auteurs ont souhaité proposer l’application d’un point fondamental en psychiatrie de l’enfant, à savoir la nécessité de rester créatif, ouvert et préparé à adapter son dispositif thérapeutique à chaque patient présentant des besoins spécifiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Introduction

Regarding the different aspects of alexithymia, this text presents the observation of a ten years old child showing the signs of a serious difficulty to access subjectivisation. A massive inhibition was observed anytime the child was confronted to a question about his feelings. After a few months of treatment, we could note that no evolution was to be seen, despite what looked like an invested and pleasant relationship for the child. On the contrary, this relationship looked cold, empty and non-sensed for his therapist. These observations helped us identifying an unusual disorder in the psycho-affective development: alexithymia. In this context, experimenting an atypical transfer relationship with this patient, the therapist decided to propose a device based on sessions with the patient and his mother, using the mother's disposition to interpret her son feelings.

Method

The therapist proposed sessions divided in two parts. The therapist would see the child alone in the first place, then his mother would join them to discuss the last weeks and the incidents she observed. These regular discussions proposed in what we propose to call a “circular way” seem to have made real what was there from the beginning: a very intimate, dyadic and almost internal way to communicate feelings between mother and child. We used psychoanalytic references (Winnicott, Green, Richard…) to develop our way of being with the patient as well as to describe our intellectual path throughout the work.

Results

During the first year of treatment, it has been possible to observe some specific aspects of the family system and to open a way to a better subjectivisation for the patient. The psychotherapy keeps going, we can observe that the child resistances have begun to decrease and complete motherless sessions with the patient have now started, at his request.

Conclusion

With this text, the authors intend to present the application of a main subject in the field of children psychiatry: the necessity to keep being creative, open-minded and prepared to adapt the therapeutic device to every patient with specific needs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Alexithymie, Subjectivation, Relation parents–enfant, Relation de transfert, Dispositif thérapeutique

Keywords : Alexithymia, Subjectivisation, Parent–child relationship, Transfer relationship, Therapeutic device


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Vol 66 - N° 2

P. 109-115 - mars 2018 Retour au numéro
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