L’apparition de lésions cérébrales non ischémiques prenant le contraste (non-ischemic cerebral enhancing : NICE lesions) a été décrit après le traitement endovasculaire d’anévrysmes intracrâniens. L’objectif de cette étude est de présenter les résultats préliminaires du registre rétrospectif des lésions NICE de la Société Française de Neuroradiologie (SFNR).

Un questionnaire standardisé a été adressé sous l’égide de la SFNR à tous les centres de neuroradiologie interventionnelle en France (n=37). Les centres participants ont rapporté les cas de lésions NICE avec les données démographiques, cliniques et d’imagerie. Vingt centres ont répondu, parmi lesquels 16 avaient rencontré au moins 1 cas de lésions NICE. Les données concernant 17 patients traités pour 18 anévrysmes ont été collectées. Le recueil de données concernant 8 autres patients est en cours.

Quatorze femmes et 3 hommes ont été inclus. L’âge moyen au moment du traitement était de 47±10 ans. Cinq des 18 anévrysmes étaient rompus, 1 était compressif et 12 ont été découverts fortuitement. Treize anévrysmes ont été traités par coiling avec ou sans remodeling au ballon, 1 par coiling et stenting, 3 par stent de diversion de flux et 1 par dispositif de diversion de flux intra-sacculaire. Le délai moyen de découverte des lésions NICE était de 8±11 mois (entre 1 et 50 mois). Onze des 17 patients étaient symptomatiques au moment de la découverte des lésions. Deux des 6 patients initialement asymptomatiques ont développé des troubles neurologiques secondairement. Les céphalées étaient le symptôme le plus fréquent, retrouvé chez 9 des 17 patients. La dernière IRM de suivi a été réalisée avec un délai moyen de 20±14 mois. Au moins une prise de contraste résiduelle a été retrouvée chez 9 patients sur ce dernier examen.

Les lésions NICE sont rares après traitement endovasculaire d’anévrysmes intracrâniens. Ceci est le premier registre national de cette complication.