Comment le taux d’épisiotomie a-t-il varié entre 2007 et 2014 ? Étude en population, en France - 07/03/18
, J. Cottenet a, A. Roussot a, C. Clesse c, d, P. Sagot e, C. Quantin a, f, gRésumé |
Introduction |
Depuis les années 2000, la pratique sélective de l’épisiotomie est systématiquement recommandée. En France, depuis 2005, le taux recommandé d’épisiotomie est de 30 % pour l’ensemble des accouchements par voie vaginale. L’objectif de cette étude était, d’une part, de décrire l’évolution des taux nationaux et départementaux d’épisiotomie entre 2007 et 2014 pour les accouchements par voie basse non instrumentale et, d’autre part, d’évaluer les facteurs associés à la réalisation d’une épisiotomie.
Méthodes |
Cette étude en population a inclus les résumés de sortie hospitaliers liés à un accouchement en France, entre 2007 et 2014. La réalisation d’une épisiotomie a été identifiée par un code de la Classification commune des actes médicaux. Les taux d’épisiotomie et leur évolution ont été décrits par département, en 2007 et 2014. Un modèle mixte a été utilisé pour évaluer l’association entre la réalisation d’une épisiotomie en cas d’accouchement par voie basse non instrumentale et des facteurs individuels ou d’environnement de la naissance. Le taux de déchirures périnéales sévères a été décrit.
Résultats |
Au cours de la période d’étude, il y a eu environ 540 000 accouchements par voie basse non instrumentale par an. Entre 2007 et 2014, le taux national d’épisiotomie a significativement diminué de 26,7 à 19,9 % pour l’ensemble des accouchements par voie vaginale, et de 21,1 à 14,1 % pour les accouchements par voie basse non instrumentale. Pour ces derniers, la réalisation d’une épisiotomie était significativement augmentée en cas de présentation du siège (aOR=1,27 [1,23–1,30]), d’analgésie péridurale (aOR=1,45 [1,43–1,47]), d’une altération du rythme cardiaque fœtal (aOR=1,47 [1,47–1,49]), et en cas de nulliparité (aOR=3,85 [3,84–4,00]). Les taux de déchirures périnéales sévères augmentaient significativement tant pour les femmes ayant eu une épisiotomie que pour celles n’en ayant pas eu.
Discussion/Conclusion |
En France, le taux d’épisiotomie a diminué au niveau national et départemental. Ce taux pourrait encore baisser, à condition de maintenir un équilibre entre les bénéfices et les risques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Données médico-administratives, Résumé de sortie standardisé, Épisiotomie, Accouchement par voie vaginale, Déchirures périnéales sévères
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S16 - mars 2018 Retour au numéro
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