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Mortalité à un an post-hospitalisation pour lésion auto-infligée: une étude nationale française - 07/03/18

Doi : 10.1016/j.respe.2018.01.046 
A. Vuagnat a, b, c, 1, F. Jollant d, e, f, g, , 1 , M. Abbar d, K. Hawton h, C. Quantin a, b, i, j, k
a Biostatistics and bioinformatics (DIM), CHU de Dijon, Dijon, France 
b Université Bourgogne Franche-Comté, Dijon, France 
c Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ministère des Solidarités et de la Santé, Paris, France 
d CHU de Nîmes, Nîmes, France 
e Inserm U894, centre de psychiatrie et neurosciences (CPN), université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris, France 
f Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, France 
g McGill group for suicide studies, McGill university, Montréal, Canada 
h Department of psychiatry, university of Oxford, Warneford hospital, Oxford, Royaume-Uni 
i Inserm, CIC 1432, Dijon, France 
j Clinical investigation center, clinical epidemiology/clinical trials unit, CHU de Dijon, Dijon, France 
k Biostatistiques, biomathématiques, pharmaco-épidémiologie et maladies infectieuses (B2PHI), Inserm, UVSQ, Institut Pasteur, université Paris-Saclay, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les personnes qui se présentent à l’hôpital pour un acte auto-infligé non mortel courent un risque accru de décès prématuré. Dans la présente étude, nous avons cherché à consolider et à étendre les résultats antérieurs sur la base d’un très grand échantillon d’individus extraits des registres nationaux.

Méthodes

Les données ont été extraites du projet AMPHI, consistant en la collecte des bases de données PMSI et CepiDC. Nous avons extrait des données sur les personnes hospitalisées pour lésions auto-infligées (codes X60 à X84 de la CIM-10) du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2009. Nous avons considéré la première hospitalisation durant la période étudiée comme l’acte index. La mortalité a ensuite été examinée au cours d’une période d’un an pour chaque individu.

Résultats

Cette extraction a identifié 168 071 hospitalisations avec sorties vivant, correspondant à 136 463 individus et à 0,7 % du nombre total d’hospitalisations. L’échantillon entier était composé de 62,8 % de femmes. L’âge médian à l’entrée était de 38 ans. Deux pics sont retrouvés vers 15 et 45 ans chez les femmes, et un pic autour de 37 ans chez les hommes. Les moyens utilisés pour l’acte auto-infligé étaient: surdosage (82,1 %), coupure (3,8 %), ingestion d’alcool (2,6 %), ingestion de substances chimiques et gaz/vapeurs (2,2 %), pendaison/strangulation (1,4 %), saut de hauteur (0,9 %), arme à feu (0,4 %), noyade (0,3 %) et autres moyens (0,6 %). Il était non spécifié dans 6,3 % des cas. Un nouvel acte est survenu dans 14,7 % de l’échantillon au cours de l’année suivante (3,4 % au cours du premier mois). La mort dans l’année a eu lieu dans 3,6 % de l’échantillon total (n=4910). Les causes de décès étaient disponibles pour 96 % de l’échantillon (n=4714) et incluaient: maladie (35,5 %), suicide (34,4 %), accident (12,4 %) et non spécifié (17,5 %). Les analyses sur les facteurs prédictifs de la mortalité à un an par cause de décès sont toujours en cours.

Conclusion

Cette étude basée sur un très large échantillon met en lumière le risque de décès dans l’année suivant un geste auto-infligé. L’identification de facteurs de risque de mortalité fournira aux cliniciens des informations précieuses et pourra justifier l’élaboration de stratégies de soins particulières après l’hospitalisation.

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Mots clés : Lésions auto-infligées, Hospitalisation, Mortalité, Suicide, Prospective


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