Prévalence et tendances des hospitalisations pour infections respiratoires basses dans la région de Monastir, Tunisie - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
Les infections respiratoires basses (IRB) représentent un problème de santé publique à l’échelle mondiale. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer les taux de prévalence brute et standardisée des hospitalisations pour IRB et leurs tendances durant une période de 12 ans, à l’hôpital universitaire de Monastir.
Méthodes |
Nous avons inclus tous les patients hospitalisés pour IRB entre 2002 et 2013 dans tous les services de l’hôpital. La source des données était le Registre régional de la morbidité hospitalière. Les diagnostics de sortie ont été codés selon la Classification internationale des maladies, 10e révision. Un système de veille sanitaire a été implanté en collaboration avec l’Observatoire national de maladie émergente et ré-émergente.
Résultats |
La prévalence brute des IRB était de 77,5/100 000 habitants. Les nourrissons âgés de moins de 1 an représentaient 47,5 % des admissions pour IRB (n=2170). La prévalence standardisée était de 71,63/100 000 habitants, elle était significativement plus fréquente chez les hommes que chez les femmes (90,2 versus 53,6, respectivement). Les deux maladies les plus fréquemment listées étaient la bronchiolite aiguë (n=1652) et la pneumonie à un micro-organisme non spécifié (n=1125). Le Streptococcus Pneumoniae était incriminé dans 825 hospitalisations. Une augmentation significative des IRB a été observée parmi les tranches d’âge les plus jeunes (≤4 ans et [5–25 ans]) et dans la tranche d’âge la plus âgée (≥60 ans). Parmi toutes les admissions pour IRB, 65 cas de décès à l’hôpital étaient notés (1,41 %). La bronchiolite aiguë (n=21, létalité : 1,3 %) et la pneumonie avec un micro-organisme non précisé (n=13 ; létalité : 3,6 %) étaient les causes principales de décès.
Discussion/Conclusion |
Les IRB représentent un motif fréquent d’hospitalisation en particulier chez les groupes d’âge extrêmes, avec une tendance à la hausse. En Tunisie, le vaccin contre l’Haemophilus Influenza fait partie du calendrier vaccinal national. L’introduction imminente du vaccin contre le pneumocoque permettrait de diminuer le fardeau d’IRB qui lui est attribué.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infections respiratoires basses, Patients hospitalisés, Tunisie, Prévalence, Tendances
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S38 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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