Evaluation médico-économique de la prise en charge nutritionnelle au Centre hospitalier de Valenciennes : le PMSI est-il suffisant ? - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
Le codage PMSI de la dénutrition protéino-énergétique au Centre hospitalier de Valenciennes est en partie assuré par l’Unité transversale de nutrition (UTN), via un formulaire disponible dans le dossier patient informatisé (DPI) permettant d’intégrer les codes CIM-10 associés à la prise en charge nutritionnelle. L’optimisation des données PMSI par cette organisation a été plusieurs fois évaluée. Ce travail se proposait d’étudier l’impact de la prise en charge nutritionnelle sur la durée de séjour.
Méthodes |
Nous avons recensé entre janvier et octobre 2017, les séjours ayant des critères de dénutrition, via les données d’albuminémie et d’IMC disponibles dans le DPI, mais sans prise en charge nutritionnelle (absence de supplémentation nutritionnelle). Ces séjours ont été confrontés à ceux bénéficiant d’une intervention de l’UTN afin d’évaluer l’impact sur la durée de séjour, par une analyse multivariée (régression de Poisson) avec ajustement sur les facteurs connus d’allongement des séjours obtenus via le PMSI : escarre, iatrogénie, plaies chroniques, vulnérabilité sociale, résistances bactériennes et indice de Charlson.
Résultats |
Au total, 1462 séjours ont été inclus, dont 398 avec intervention de l’UTN (27 %). La durée moyenne de séjour était de 9,28 jours±8,7. La prise en charge nutritionnelle était significativement associée à un allongement de la durée de séjour avec un ratio de taux d’incidence de 1,84, IC 95 % : 1,77–1,91, valeur de p<0,0000001. Excepté les plaies chroniques, les variables d’ajustement étaient toutes associées à un allongement des séjours.
Discussion/Conclusion |
Contrairement à notre hypothèse, notre étude montre que les séjours avec prise en charge nutritionnelle sont plus longs. Ce résultat est possiblement lié au fait que l’UTN soit sollicitée assez tardivement dans le déroulement des séjours, les séjours courts étant alors moins représentés dans son activité. Nous ne pouvons exclure que d’autres facteurs d’allongement des séjours, non considérés par le PMSI, soient surreprésentés dans les séjours de l’UTN. Considérant ces limites, il serait utile de compléter cette analyse par une étude rétrospective cas–témoins avec appariement sur les facteurs d’allongement des séjours non recensés par le PMSI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prise en charge nutritionnelle, Durée de séjour, PMSI MCO, Étude rétrospective, Analyse statistique multivariée
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S41 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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