Inégalités d’accès géographique aux thérapies innovantes contre le cancer. Le cas des habitants de la région Centre-Val de Loire de 2009 à 2013 - 07/03/18
Résumé |
Introduction |
Le plan Cancer 2014–2019 souligne la nécessité d’explorer les inégalités géographiques, démographiques et socio-économiques présentes au sein des parcours de prise en charge. La question des disparités d’accès géographique aux soins innovants mérite d’être analysée puisque la création de la liste en sus suite à la réforme de la T2A, avait précisément pour objectif de garantir un accès pour tous aux innovations médicales. Or, l’éloignement géographique des patients et l’offre de soins sur leur territoire de résidence sont susceptibles de conditionner le choix du lieu de traitement et donc l’accès aux molécules innovantes.
Méthodes |
À partir du fichier FICHCOMP (PMSI), nous recensons, par patient domicilié en région Centre-Val de Loire (CVL) et par séjour, les primo-consommations d’antinéoplasiques de 2009 à 2013, qu’elles aient eu lieu ou non dans un établissement de la région CVL. Nous procédons à une analyse séquentielle qui consiste à modéliser deux décisions : le choix de consommer ou non des molécules onéreuses à l’extérieur de son département de résidence (logit binaire) puis le choix du département quand les consommations ont lieu en dehors du département de résidence (logit conditionnel).
Résultats |
Le logit conditionnel montre que la probabilité de choisir un établissement dépend négativement de la distance le séparant du domicile du patient. La présence d’un CLCC et la densité en oncologie médicale ont un impact significativement positif. La probabilité d’être pris en charge dans un département de la région par rapport à Paris (référence) augmente avec l’âge du patient, excepté dans les départements sous-dotés de la région. Elle diminue, dans le cas du Loiret, si la molécule administrée est indiquée dans une maladie rare.
Discussion/Conclusion |
Bien que l’attractivité des établissements de Tours et Orléans soit confirmée auprès des patients des autres départements de la région, elle est à nuancer dans le cas de la prise en charge de maladies rares et au vu de l’attractivité des centres franciliens et des établissements des départements limitrophes de la région.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Molécules onéreuses, Cancer, Inégalités territoriales, Logit conditionnel, Offre de soins
Plan
Vol 66 - N° S1
P. S49 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?