Les infections génito-urinaires (IGU) demeurent un motif fréquent d’hospitalisation. L’objectif de cette étude était de déterminer les taux de prévalence bruts et standardisés des hospitalisations pour (IGU) et d’évaluer leurs tendances au cours du temps dans un hôpital universitaire en Tunisie sur une période de 12 ans (2002–2013).

Il s’agit d’une étude descriptive incluant tous les patients hospitalisés pour IGU entre 2002 et 2013. Les données ont été recueillies à partir du registre régional de la morbidité hospitalière. Les diagnostics de sortie ont été codés selon la classification internationale des maladies, 10^e révision (CIM-10).

Un total de 2529 admissions pour IGU ont été enregistrées entre 2002 et 2013 avec une nette prédominance féminine (sex-ratio=0,3). Le taux de prévalence brut était de 39,75 pour 10⁵ habitants avec une diminution significative au fil du temps (b=−5,0 ; p<10⁻³). Les deux groupes d’âge les plus touchés étaient ceux ayant un âge inférieur à 4 ans et ceux âgés de plus de 60 ans. Le taux de prévalence standardisé pour l’âge était de 40,3 pour 10⁵ habitants. Les hospitalisations pour IGU ont été dominées par les hospitalisations pour néphrite tubulo-interstitielle aiguë (82,4 %). La létalité intra-hospitalière de l’IGU était de 0,2 %. La durée médiane d’hospitalisation était de 6jours (IIQ 5–10jours).

Cette étude montre que les IGU demeurent une raison fréquente d’hospitalisation, en particulier pour les âges extrêmes. Les acteurs en santé préventive devraient fournir plus d’efforts pour éviter ce type d’infections.