Les médecins généralistes avaient-ils intégré en 2017 les progrès réalisés dans la prise en charge de la maladie veineuse thromboembolique ? - 19/03/18
Résumé |
Introduction |
La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est une pathologie fréquente, avec une prévalence de 186 pour 100 000. Elle peut être grave et représente pour le médecin généraliste (MG), un enjeu à la fois de santé publique et de prise en charge diagnostique et thérapeutique. Elle bénéficie de 3 progrès essentiels : la performance diagnostique de l’écho-Doppler, l’utilisation des anticoagulants oraux directs (AOD) et la possibilité d’une prise en charge ambulatoire.
Objectif |
Réaliser un état des lieux de la prise en charge de la MTEV en médecine générale à Paris en 2017.
Matériel et méthodes |
Cette étude descriptive, observationnelle a eu lieu entre avril et novembre 2017. Trente-cinq MG sur 213 ayant été contactés à Paris ont répondu au questionnaire, soit un taux de participation de 16 %. Le questionnaire comportait 3 parties : données sociodémographiques des praticiens, renseignements généraux sur la prise en charge de la MTEV et 4 cas cliniques concernant le traitement de la MTEV : thrombose veineuse profonde (TVP) sous contraception hormonale, TVP récidivante, TVP gravidique, embolie pulmonaire dans un contexte néoplasique.
Résultats |
Quatre-vingts pour cent des MG ayant participé ont plus de 50 ans. Leur durée d’exercice est supérieure à 20 ans pour 80 % d’entre eux. Quatre-vingt-onze pour cent des MG ayant répondu déclarent avoir un accès rapide à un écho-Doppler en ville pour le diagnostic de TVP. Soixante-quatorze pour cent connaissent les recommandations françaises sur la prise en charge de la MTEV. Quatre-vingts pour cent utilisent les AOD. Devant une TVP distale, 94 % proposent une prise en charge ambulatoire. En cas de TVP récidivantes, plus de la moitié des MG proposent un bilan de thrombophilie et la recherche d’un cancer occulte. En revanche, en cas de TVP distale chez une femme enceinte, 74 % préconisent un traitement hospitalier qui est loin de s’imposer tandis qu’en cas d’embolie pulmonaire dans un contexte néoplasique, 37 % prescrivent encore des anticoagulants par voie orale avec le risque d’être moins efficace.
Conclusion |
En 2017, la prise en charge de la MTEV en médecine générale à Paris était certes encore inhomogène, mais la plupart des avancées diagnostiques et thérapeutiques en la matière sont connues même si elles ne sont pas encore toutes intégrées. Un guide thérapeutique avec mise à jour des recommandations récentes sur la MTEV pourrait concourir à améliorer encore la pratique des médecins généralistes et le lien avec les médecins vasculaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie thromboembolique veineuse, Médecine générale
Plan
Vol 43 - N° 2
P. 138 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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