Diagnostic de l’ischémie intestinale aiguë et chronique : clinique, explorations - 19/03/18
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Le spectre des pathologies intestinales d’origine ischémique est large, allant de l’angor simple à l’infarctus mésentérique étendu dont la mortalité est constante sans traitement. La souffrance ischémique gastro-intestinale peut être chronique ou aiguë, segmentaire ou étendue, superficielle ou transmurale, anatomique ou fonctionnelle, évolutive ou séquellaire, artérielle ou veineuse, occlusive ou non occlusive, précoce ou tardive. Les formes cliniques sont la colite ischémique, l’ischémie intestinale aiguë ou chronique et l’infarctus mésentérique. Les manifestations ischémiques digestives sont variées et doivent faire l’objet d’une caractérisation précise compte tenu de leurs risques. L’ischémie intestinale est définie pour une souffrance intestinale, en rapport avec une insuffisance vasculaire splanchno-mésentérique-occlusive et/ou non-occlusive, en l’absence de diagnostic alternatif. Il est donc nécessaire pour le diagnostic de caractériser et de distinguer la souffrance intestinale d’une part et l’insuffisance vasculaire de l’autre. La souffrance gastro-intestinale est établie à partir de critères clinico-bio-scanographiques. Les critères cliniques sont la douleur abdominale, d’allure intestinale, soit isolée soit associée à un syndrome pseudo-occlusif, hémorragique, septique, de dénutrition ou d’ischémie extra-digestive. Il n’y a aucun marqueur biologique spécifique ou sensible : le lactate sanguin est normal chez la moitié des malades à l’admission et ne s’élève que dans les formes tardives. Le diagnostic est finalement confirmé par l’angioscanner réalisé aux trois temps d’acquisition (non injecté, temps artériel, temps portal). La souffrance intestinale est observée sous la forme d’un épaississement, d’un amincissement, d’une augmentation ou d’une diminution du rehaussement, d’une dilatation, d’une pneumatose de paroi, d’un signe du peigne, d’infiltration ou d’épanchements ou d’une aéroportie/aéromésentérie. Finalement l’ischémie aiguë peut revêtir deux formes, précoce ou tardive, c’est-à-dire, sans ou avec nécrose intestinale. Les critères d’ischémie précoce sont l’absence de défaillance d’organe, de lactate ou de complication. Les critères prédictifs de la présence d’une nécrose sont l’hyperlactatémie, une défaillance d’organe et une dilatation du grêle>25mm. L’insuffisance vasculaire peut être occlusive ou non-occlusive. Occlusive, elle peut être artérielle ou veineuse, cœliaque et/ou mésentérique, athérothrombotique, embolique, par dissection ou autre pathologie artérielle. Non-occlusive, elle est liée à un bas débit systémique ou régional, à une vasoconstriction, à des traitements. L’angioscanner aux trois temps permet de caractériser le mécanisme vasculaire devant une souffrance intestinale. Dans les formes chroniques, l’angioscanner est souvent associé aux endoscopies digestives qui peuvent inconstamment identifier une muqueuse ischémique. Parmi les mesures fonctionnelles disponibles l’écho-doppler peut aider, même si sa sensibilité est insuffisante et une mesure de la saturation muqueuse gastroduodénale est désormais réalisable par endoscopie digestive haute.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ischémie intestinale aiguë, Ischémie intestinale chronique, Endoscopie digestive, Angioscanner
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Vol 43 - N° 2
P. 98-99 - mars 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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