Sensibilisation aux panallergènes végétaux dans le Sud de la France - 09/04/18
, A. Carsin 2, C. Agabriel 3, V. Liabeuf 4, A. Sarrat 5, M. Vivinus 6, S. Leroy 7, A.M. Chiriac 8, J.L. Bourrain 8, J. Vitte 9Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Introduction |
La sensibilisation aux panallergènes végétaux impacte la symptomatologie, le diagnostic et la prise en charge des allergies respiratoires et alimentaires, pourtant il n’existe pas de données en population française.
Méthodes |
Patients du Sud de la France explorés par micropuce ISAC® (ThermoFisher) à l’AP–HM, 2011–2017.
Analyse rétrospective des 10 membres de la famille PR-10, 4 profilines, 8 LTP et 2 polcalcines, présents sur ISAC.
Résultats |
Mille quatre patients (PACA, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Aquitaine), âge médian 14 ans (0,1–83), sex-ratio 1.
La famille des LTP est la plus représentée (27 %, âge médian 11). Pru p 3 (70 %) et Jug r 3 (64 %) sont prépondérantes, Tri a 14 la plus rare (25 %). La sensibilisation aux LTP est corrélée à Pru p 3 (> 0,6), sauf Par j 2 et dans une moindre mesure Tri a 14 et Cor a 8 (0,21–0,31).
La prévalence de la sensibilisation aux PR-10 est de 22 %, âge médian 13. Bet v 1 (84 %) et Cor a 1 (78 %) sont les plus représentés. Trente-cinq patients sont Bet v 1 négatif mais Cor a 1 (46 %), Gly m 4 et Mal d 1 positifs. Le profil PR-10 varie avec l’âge : présence en moyenne de 4,7 PR-10 entre 0 et 5 ans, 5,8 (6–12), 6 (13–17), 6,8 (18–39), 5,5 (≥ 40 ans).
La sensibilisation aux profilines reste rare (15 %, âge médian 12). Hev b 8 est prépondérant (93 %), Phl p 12 le moins représenté (62 %). Les sensibilisations Hev b 8, Mer a 1 et Bet v 2 sont fortement corrélées (≥ 0,9).
Les polcalcines sont minoritaires (4 %, âge médian 13) et fortement corrélées.
Discussion |
La prévalence de la sensibilisation aux panallergènes végétaux est élevée dans le sud de la France, autour de 25 % pour les LTP et PR-10 et de 15 % pour les profilines.
Il existe une forte corrélation entre les différents membres d’une même famille, confirmant l’intérêt d’une analyse de profil moléculaire. La variation avec l’âge de la complexité PR-10 suggère son implication dans la marche atopique.
Conclusion |
Cette étude réalisée chez des patients allergiques ou suspects de l’être ne peut représenter la population générale ; cependant, l’exposition pollinique, point de départ habituel pour la sensibilisation aux panallergènes végétaux, est la même pour l’ensemble des habitants.
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Vol 58 - N° 3
P. 238-239 - avril 2018 Retour au numéro
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