Emergence du 1,3-diphenylguanidine parmi les allergènes de la batterie standard européenne - 09/04/18
Résumé |
Introduction/Objectifs |
Étudier les caractéristiques des dermatites de contact allergiques (DCA) au caoutchouc d’origine professionnelle et identifier les allergènes en cause.
Méthodes |
Étude descriptive exhaustive des patients ayant consulté pour une DCA au caoutchouc à l’unité de dermato-allergologie du service de médecine de travail du centre hospitalo-universitaire de Monastir (Tunisie) durant une période de quatorze ans.
Résultats |
Nous avons colligé 302 dossiers de DCA (population testée), dont 38 (12,58 %) de DCA au caoutchouc (population d’étude). Le port des gants en caoutchouc au travail a intéressé 97,4 % des patients (n=37). Le profil type du patient : homme âgé de 37,7±9,7 ans, ouvrier avec une ancienneté moyenne au travail de 8,3±8 ans, travaillant dans le secteur hospitalier. L’atteinte des mains a été trouvée chez tous les patients (38 cas). La rythmicité avec l’exposition professionnelle a été rapportée dans 89,5 % des cas (n=34). Les tests épicutanés à la batterie standard européenne (BSE) ont été pratiqués pour tous les patients. La positivité à au moins un allergène du caoutchouc de la BSE a été retrouvée chez 24 patients (63,2 %). La prévalence de positivité des allergènes du caoutchouc à la BSE dans la population testée a été 6,95 % pour le thiuram-mix (n=21), 0,99 % pour le mercapto-mix (n=3) et 0,66 % pour le mercaptobenzothiazole (n=2). Les tests à la batterie caoutchouc (BC) ont été pratiqués pour 33 patients. Ils ont été tous positifs à au moins un allergène. Le 1,3-diphénylguanidine (1,3-DPG) a été l’allergène de la BC le plus pourvoyeur de réactions positives avec une prévalence de 7,94 % (n=24) de la population testée. Les prévalences des tests positifs aux autres additifs du caoutchouc ont été 7,61 % (23 cas) pour les composés des thiurames et 1,98 % (6 cas) pour les benzothiazoles. Dans notre étude, les tests à la BSE n’ont pas montré de positivité aux allergènes du caoutchouc dans 15 cas de DCA au caoutchouc (34,2 %) pour lesquels la BC a été positive au 1,3-DPG.
Conclusion |
L’ajout du 1,3-DPG à la BSE semble justifié. En absence d’une telle mesure, la DCA au caoutchouc serait méconnue dans plus de un cas sur trois, si on se contenterait d’une BSE seule.
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Vol 58 - N° 3
P. 250 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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