Atopie et perturbations spirométriques chez les travailleurs permanents de 5 usines d’égrenage de coton au Bénin - 09/04/18
Résumé |
Introduction |
Les aérocontaminants professionnels respiratoires sont susceptibles d’entraîner des perturbations ventilatoires chez les travailleurs exposés. L’objectif de l’étude est d’évaluer la prévalence des perturbations spirométriques chez les travailleurs ayant un terrain atopique exposés à un environnement professionnel de poussière de coton.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale qui a été menée en janvier 2017 incluant les travailleurs permanents de 5 usines d’égrenage de coton au Bénin. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire et d’un spiromètre type Spirobank II. Les tests épicutanés n’ont pu être réalisés. Une analyse descriptive et comparative a été réalisée grâce au test de Chi2 au seuil de p<0,05.
Résultats |
Au total, 102 travailleurs avec un sex-ratio de 16, un âge moyen de 47,3±7,4 étaient inclus. Quarante-huit pour cent des travailleurs étaient affectés à la production contre 52 % dans l’administration mais avec une permutation régulière des postes entre secteurs.
La connaissance d’une atopie personnelle avant la prise de fonction était de 16 (16 %) répartie comme suit : asthme 6, rhinite 9, asthme+rhinite 1. Les anomalies spirométriques (syndrome obstructif, mixte, suspicion de restriction) étaient de 4 (25 %) chez les sujets atopiques vs 14 (16 %) chez les non atopiques ; p=0,05. Les perturbations liées aux principaux paramètres spirométriques pris séparément étaient réparties comme suit : perte>20 % du VEMS : 7 (44 %) atopiques vs 14 (16 %) non atopiques p<0,01 ; perte>20 % du DEP : 8 (50 %) atopiques vs 13 (15 %) non atopiques p<0,01 ; perte>40 % du FEF 25–75 : 3 (19 %) atopiques vs 4 (5 %) non atopiques p<0,01.
Discussion |
La prévalence élevée des perturbations spirométriques observées chez les sujets atopiques par rapport aux non atopiques est comparable aux résultats de Sepulveda et al. qui avaient trouvé une différence significative entre les travailleurs atopiques et non atopiques exposés aux poussières de coton.
Conclusion |
Une surveillance spirométrique des travailleurs ayant un terrain atopique exposés à la poussière de coton quelle qu’en soit l’intensité est indispensable à la bonne santé du personnel.
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Vol 58 - N° 3
P. 252 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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