Prévention de l’urticaire induite par les AINS par une prémédication antihistaminique - 09/04/18
Résumé |
Introduction |
Les alternatives thérapeutiques antalgiques sont limitées dans les cas d’hypersensibilité (HS) aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). L’urticaire superficielle et/ou profonde (angiœdème) est la manifestation clinique la plus fréquente de l’HS aux AINS. Actuellement, les mesures thérapeutiques recommandées dans l’urticaire induite par les AINS sont l’éviction de tous les AINS ayant une activité inhibitrice de la COX-1 ou l’utilisation d’inhibiteurs sélectifs de la COX-2. La place de la prémédication par antihistaminique n’est pas encore précisée.
Notre étude évalue si la prémédication antihistaminique peut prévenir l’urticaire induite par les AINS. Cette stratégie permettrait de prescrire des AINS chez les patients atteints d’urticaire induite par les AINS sans effectuer de tests allergologiques, conformément aux recommandations internationales de prise en charge de l’HS aux AINS grade 1.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective non interventionnelle (centre hospitalo-universitaire de Lyon et Grenoble). Un test de provocation orale avec l’AINS responsable de la réaction initiale à dose complète a été réalisé 30minutes après l’administration de 10mg de cétirizine chez 142 patients. Le critère d’évaluation principal est l’absence de récurrence de l’urticaire suite à la réintroduction de l’AINS responsable.
Résultats |
Cent vingt-huit des 142 patients (90,1 %) ont toléré l’AINS après prémédication par cétirizine. Les 14 patients qui n’ont pas toléré les AINS lors de ces TPO ont présenté une réaction d’HS de grade 1 (urticaire sans signes systémiques).
Discussion |
En cas d’urticaire induite par les AINS, aucune évaluation allergologique n’est nécessaire. Un TPO avec l’AINS responsable de la réaction associé à une prémédication par antihistaminiques permet de reprendre cet AINS sans récidive d’urticaire pour plus de 90 % des patients de l’étude.
Conclusion |
Cette stratégie thérapeutique semble être sûr chez les patients nécessitant un traitement par AINS ultérieurement.
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Vol 58 - N° 3
P. 257 - avril 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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