Particularités de l’érythème pigmenté fixe induit par le paracétamol - 09/04/18
, H. Ben Romdhane, Z. Chadly, N. Ben Fredj, N.A. Boughattas, K. Aouam, A. ChaabaneBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Introduction |
L’érythème pigmenté fixe (EPF) est une dermatose de cause presque exclusivement médicamenteuse. Elle est définie comme une éruption récurrente laissant une pigmentation résiduelle. Les médicaments les plus impliqués dans la genèse de cet effet indésirable sont les antibiotiques (bêtalactamines, quinolones, sulfamides, cyclines, macrolides), les anti-inflammatoire non stéroïdiens et le paracétamol.
Objectif |
Décrire les caractéristiques sémiologiques, chronologiques ainsi que les moyens diagnostiques, relatifs à l’érythème pigment fixe induit par le paracétamol.
Méthodes |
Nous avons revu dans notre étude réalisée au service de pharmacologie clinique de l’hôpital de Monastir, tous les cas notifiés d’EPF suspects être induit par le paracétamol pendant la période allant des années 2004 à 2017. Le score d’imputabilité médicamenteuse a été établi selon la méthode française d’imputabilité de Begaud et al. Les patch-tests médicamenteux ont été réalisés selon les recommandations de l’European Network of Drug Allergy.
Résultats |
Au total, six patients (deux hommes et quatre femmes) ont été inclus dans le présent travail. Les patients étaient âgés en moyenne de 49±17 ans. La lésion d’EPF était bulleuse et multiple (entre deux et cinq lésions) dans cinq cas et unique dans un cas. Le délai de survenue du premier épisode d’EPF était souvent au cours du premier jour par rapport à la prise médicamenteuse. L’évolution s’est faite vers l’hyperpigmentation résiduelle dans tous les cas. Le diagnostic a été confirmé par un patch test positif vis-à vis du paracétamol dans quatre cas sur six et par une réintroduction accidentelle positive et un test de provocation positive dans chacun des cas restants.
Conclusion |
À travers cette série de cas, nous mettons l’accent sur la notoriété de l’EPF bulleux induit par le paracétamol et nous soulignons l’intérêt des tests cutanés médicamenteux dans la confirmation du rôle médicamenteux. En cas de constatation d’EPF, il est recommandé de rechercher la notion de prise de paracétamol compte tenu de la fréquence de l’automédication de ce médicament.
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Vol 58 - N° 3
P. 262-263 - avril 2018 Retour au numéro
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