Chez les patients de plus de 50 ans, la traduction clinique souvent multifactorielle de la rupture dégénérative de la coiffe des rotateurs est très variable allant de l’absence de symptômes à une atteinte algofonctionnelle majeure. Pour beaucoup de patients, l’évolution à court terme de cette atteinte est favorable sous traitement médical, mais elle est à mettre en perspective avec un risque potentiel de détérioration des lésions dans un délai mal précisé. De ce fait, la prise en charge thérapeutique n’est pas clairement validée alors que l’évolution des ruptures de coiffe reste encore mal connue. Certains paramètres pourraient influencer cette évolution, tels que la taille de la rupture, l’infiltration graisseuse musculaire et l’atrophie musculaire. Ils constituent également des facteurs de risque avérés de mauvais résultats chirurgicaux. Compte tenu du caractère encore difficilement prévisible de ces atteintes structurales et de l’évolution clinique incertaine des ruptures de coiffe non opérées, il est primordial de poursuivre les études notamment pour mieux déterminer les facteurs prédictifs de mauvaise évolution et identifier une éventuelle fenêtre d’opportunité pour le traitement chirurgical.

In patients over 50 years old, the clinical expression of a degenerative rotator cuff tear has lot of variability from no symptoms to heavy pain associated with disability. For most patients, the evolution on the short term is good under medical treatment but this has to be balanced with the potential risk of lesions enlargement with time. Therefore, therapeutic management of rotator cuff tear in these circumstances is not well determined as its evolution remains uncertain. Several parameters could influence the latter including size of tear, fatty muscular degeneration and muscular atrophy. They are predictive factors of poor outcome after surgery as well. Because of the remaining difficulties to predict structural progression of rotator cuff tears as well as their clinical expression over time, there is still a strong need for further studies to improve our knowledge of these events with the aim of better identifying a potential window of opportunity for surgical treatment.