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Manifestations cutanées et infection VIH/sida - 28/04/18

Doi : 10.1016/j.annder.2018.03.112 
A. Khelil 1, , A. Chiali 1, A. Boumehdi 1, T. Tilmatine 1, Fatima Zohra Bensaadoune 2, Radia Rabah 2, N. Mouffok 2
1 Service de dermatologie-vénéréologie, CHU d’Oran, Algérie 
2 Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU d’Oran, Algérie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le sida ou syndrome d’immunodéficience acquise est un ensemble de manifestations infectieuses et/ou tumorales [1]. C’est une infection le plus souvent sexuellement transmissible, causée par les virus VIH/sida : virus de l’immunodéficience humaine. D’autres modes de transmission du virus existent : la voie sanguine et la voie materno-fœtale.

Les manifestations dermatologiques sont fréquentes au cours de l’infection VIH/sida. Elles sont secondaires à une immunodépression cellulaire parfois profondément altérée, qui est en rapport avec l’atteinte des lymphocytes T auxiliaires par un rétrovirus (VIH). Ce qui entraîne une vulnérabilité importante de l’organisme face aux maladies habituellement bénignes et bien contrôlées par le système de défense immunitaire.

Les manifestations dermatologiques sont présentes à tous les stades de la maladie ; de la primo-infection, au stade sida maladie. Elles peuvent révéler la maladie et avoir un intérêt pronostique [2].

On estime que 90 % des patients hébergeant le VIH ont développé, développent ou développeront une ou plusieurs dermatoses [3].

Objectifs

Le but de cette étude est de répertorier les affections cutanéo-muqueuses au cours de l’infection par les virus VIH/SIDA chez nos patients.

Patients et méthodes

C’est une étude descriptive rétrospective réalisée sur une période de huit ans allant du mois de janvier 2009 au mois de décembre 2017, au service de dermatologie et de vénéréologie du CHU d’Oran.

Les critères de cette étude sont d’inclure tout patient séropositif qui consulte pour la première fois au service de dermatologie-vénéréologie et d’en exclure tout patient séronégatif.

Nous avons colligé 80 patients séropositifs porteurs d’une dermatose et/ou d’une infection sexuellement transmissible (IST).

Résultats

Quatre-vingt-dix-sept pour cent de notre population d’étude est orientée à la consultation de dermatologie-vénéréologie par le biais du service des maladies infectieuses du CHU d’Oran. Parmi laquelle, nous notons une discrète prédominance masculine (51 %). Les extrêmes d’âge vont de 2 mois à 79 ans et les tranches d’âges les plus représentées sont celles de 20 ans à 49 ans. Quatre-vingt-trois pour cent des patients qui hébergent le VIH ont développé une ou plusieurs dermatoses et seulement 17 % ont fait une IST. Les condylomes, la dermite séborrhéique, le psoriasis, le prurigo et l’acné sont les dermatoses les plus fréquentes. La dermite séborrhéique et le psoriasis sont les dermatoses les plus fréquentes chez les hommes, alors que les femmes ont fait plus d’IST (condylomes vénériens) et d’acné. Parmi les malades, 27,5 % VIH positif ont présenté une association de plus de deux dermatoses. Le prurit est un symptôme accompagnateur très gênant et insomniant engendrant une irritabilité extrême dans 32,5 % des cas.

Conclusion

Les manifestations cutanéo-muqueuses au cours de l’infection à VIH/sida sont nombreuses et variées, ce sont des dermatoses courantes. Elles doivent être connues par les médecins afin de pouvoir diagnostiquer l’infection même parfois à des stades tardifs. Certaines d’entre elles constituent des marqueurs d’aggravation ou de mauvais pronostic.

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Vol 145 - N° 4S

P. A63-A64 - mai 2018 Retour au numéro
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