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Méthode pour le développement d’un nomogramme pour prédire le risque de développer une fibrose radio-induite suite au traitement pour un cancer du sein - 07/05/18

Doi : 10.1016/j.respe.2018.03.326 
F. Castan , J. Fraisse, C. Mollevi, D. Azria, S. Gourgou
 Institut du cancer Montpellier–Val d’Aurelle, université de Montpellier, Montpellier, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le traitement par radiothérapie peut entraîner des effets secondaires modérés ou sévères parfois plusieurs mois ou années après la fin du traitement. Ces effets secondaires ont un impact négatif sur la qualité de vie du patient. Certains facteurs sont connus pour augmenter le risque de développer une toxicité radio-induite notamment la radiosensibilité intrinsèque. Jusque-là, la dose d’irradiation était prescrite en fonction du scénario clinique sans tenir compte de la radiosensibilité du patient. Depuis 2005, un test de radiosensibilité est développé, basé sur l’évaluation cytométrique en flux du Taux d’apoptose radio-induite des lymphocytes T CD8 (TALRI). En 2006, un essai prospectif multicentrique incluant 502 patientes atteintes d’un cancer du sein et traitées par radiothérapie a confirmé le rôle du TALRI en tant que facteur prédictif du risque d’effets secondaires tardifs (Essai PHRC Sein NCT00893035). L’objectif de notre étude est de développer un nomogramme pour prédire le risque individuel de développer une toxicité radio-induite suite au traitement par radiothérapie.

Méthodes

Les patientes incluses dans l’essai PHRC Sein et ayant au moins 36 mois de suivi ont été sélectionnées. Ces patientes ont été traitées par une chirurgie conservatrice et par radiothérapie adjuvante pour un cancer du sein invasif. Le critère principal était l’apparition d’une fibrose radio-induite de grade=2. Un modèle multivarié pour optimiser l’évaluation globale du risque de développer une fibrose radio-induite a été réalisé. Les principaux paramètres cliniques et le test biologique ont été préalablement sélectionnés via une analyse univariée (p<0,20). Ensuite, un modèle de Cox à risques proportionnels a été réalisé selon une procédure de sélection des variables de type pas à pas. À partir du modèle multivarié défini, un nomogramme a été développé pour prédire le risque individuel de fibrose à 12, 24 et 36 mois. Plusieurs étapes nécessaires à la construction du nomogramme ont été réalisées sous les logiciels STATA et R (package SvyNom) : sélection du modèle, des prédicteurs et validation.

Résultats

Au total, 502 patientes ont été incluses dans l’essai PHRC Sein, parmi elles 435 ont été sélectionnées pour cette analyse. L’âge médian des patientes à l’inclusion est de 56 ans (min–max : 29–88), 69 % sont ménopausées, 33,3 % sont fumeuses, 69,0 % ont un grade histologique SBR de I ou II. Le TALRI médian à l’inclusion est de 15,4 % ; 98,4 % ont reçu au moins une dose de boost de radiothérapie, 76,8 % ont reçu de l’hormonothérapie adjuvante. Le suivi médian est de 38,6 mois. Une fibrose de grade=2 a été observée chez 61 patientes (14,0 %). Trois paramètres ont été identifiés comme des facteurs indépendants significatifs prédictifs du risque de développer une fibrose radio induite et utilisés dans la construction du nomogramme.

Conclusion

Le nomogramme développé permet de prédire le risque individuel de développer une fibrose radio induite selon trois paramètres. Cet outil, intuitif pour les cliniciens, pourra être utilisé en routine pour adapter le traitement en fonction du risque de fibrose de la patiente en association avec le risque de récidive. Ce nomogramme fait l’objet d’une valorisation par Novagray spin-off de l’ICM.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Nomogramme, Fibrose


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Vol 66 - N° S3

P. S126 - mai 2018 Retour au numéro
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