Étude de la récidive et de la progression des tumeurs de vessie TaG1 - 07/05/18
Résumé |
Introduction |
Quantifier l’effet des récidives multiples au cours du temps sur le risque de progression dans une large cohorte de patients atteints d’un cancer de vessie superficiel de bas grade TaG1, et évaluer les facteurs pronostiques de récidives multiples, en prenant en compte les événements répétés.
Méthodes |
Nous avons analysé rétrospectivement une cohorte française de 470 patients nouvellement diagnostiqués pour carcinome urothélial de vessie TaG1 entre 1986 et 2010 et suivis jusqu’en 2012. L’association entre le nombre de récidives et le risque de progression non invasive (TVNIM) et progression invasive (TVIM) a été évaluée avec un modèle de Cox à variable dépendante du temps et par une analyse de landmark pour prendre en compte la survenue d’événements au cours du suivi. Les caractéristiques des récidives, comme le temps d’occurrence ou la localisation, et le risque de nouvelles récidives ont étés évalués avec des modèles à fragilité adaptés à la corrélation intra-patient induite par les évènements récurrents.
Résultats |
Parmi les 470 patients TaG1 analysés, un total de 251 patients ont récidivé, 34 ont eu au moins une progression TVNIM et 17 une progression TVIM. Le suivi médian était de 7,20 ans (intervalle interquartile : 4,20–10,88 années). Aucune association entre le nombre de récidives et le risque de progression n’a été mise en évidence mais un antécédent de deux récidives ou plus était associé à un hazard ratio de 4,7 du risque de récidives ultérieures. De même, un temps d’occurrence entre deux récidives inférieur à six mois et une localisation multifocale augmentaient le risque de récidives ultérieures. La corrélation intra-patient mesurée par la variance de l’effet aléatoire, dit de fragilité, était faible laissant à supposer que les événements répétés étaient relativement indépendant les uns des autres. Une étude de sensibilité de l’association entre caractéristiques des récidives et risque de récidives ultérieures selon le temps de landmark a renforcée cette hypothèse d’indépendance des récidives.
Conclusion |
Le nombre de récidives TaG1 ne semblait pas être un facteur pronostique fort de progression, mais augmentait significativement le risque de nouvelles récidives. Un court délai (< 6 mois) entre deux récidives consécutives et une localisation multifocale étaient des facteurs pronostiques de nouvelles récidives. Ces caractéristiques sont facilement identifiables et à bas coût. Leur utilisation pour adapter le rythme de surveillance pourrait être testée en routine clinique. Les extensions du modèle de Cox avec des variables dépendantes du temps, des analyses de landmark et les modèles à fragilité offrent des outils puissants pour étudier l’occurrence d’événements survenant au cours du suivi.
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Vol 66 - N° S3
P. S127 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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