Quelles trajectoires professionnelles, de recours aux soins et de survie pour les accidentés de la route ? L’apport des données du Sniiram - 07/05/18
Résumé |
Introduction |
L’avenir médical, social et professionnel des accidentés de la route en France est pour le moins peu connu. Pourtant, chaque année, des dizaines de milliers de nouvelles victimes sont recensées, ce qui augmente la taille de la population nécessitant une prise en charge. L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact des accidents de la route sur les différentes victimes notamment en termes de recours aux soins et d’arrêt maladie.
Méthodes |
L’analyse s’appuie sur une extraction spécifique des données du Sniiram qui concernent tous les séjours hospitaliers identifiés par le moyen de leur code de diagnostic principal et associé (période de 2007 à 2014). Le nombre de blessés repérés est confronté aux statistiques officielles des forces de l’ordre pour analyser l’exhaustivité des données hospitalières. Une analyse de survie et une identification des trajectoires du recours aux soins et d’arrêt de travail est ensuite menée sur la totalité des victimes de l’année 2009 (n=24 238). Cette identification utilise la méthode des trajectoires de développement (« Group-Based Trajectory »). Un modèle est ensuite établi pour analyser les caractéristiques des personnes appartenant à chaque trajectoire.
Résultats |
L’analyse identifie quatre trajectoires décrivant la persistance de l’impact en termes de recours aux soins : l’impact est négligeable pour 9,4 % des victimes sur une période de suivi de quatre ans, significatif seulement au cours de la première année pour 79,4 % de la population des accidentés, important et persistant au-delà d’une année pour 7,7 % des victimes et en constante aggravation pour 3,5 % des accidentés. Quatre autres trajectoires décrivant la reprise de l’activité professionnelle sont identifiées : 67 % des victimes retournent au travail après quelques mois d’interruption, 11,7 % retournent après plus d’une année, 5,8 % des victimes font un retour suivi d’un autre épisode d’arrêt maladie et 15,5 % quittent définitivement le marché du travail.
Conclusion |
Bien que l’impact ne soit pas persistant pour une majeure partie des accidentés, les lourdes conséquences observées pour une minorité de victimes représentent un défi important pour les systèmes de santé et de sécurité sociale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Blessés de la route, Recours aux soins, Arrêt de travail, Sniiram
Plan
Vol 66 - N° S3
P. S164 - mai 2018 Retour au numéro
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