Prévalence des infections sexuellement transmissibles chez des femmes symptomatiques et asymptomatiques dans la région de Fès, Maroc - 07/05/18
Résumé |
Introduction |
Les infections sexuellement transmissibles (IST) constituent un problème de santé majeur dans le monde entier et en particulier dans les pays en développement. Plusieurs agents bactériens et viraux tels que le papillomavirus humain (HPV), Ureaplasma urealyticum (UU), Neisseria gonorrhoeae (NG), Ureaplasma parvum (UP), Mycoplasma hominis (MH), Chlamydia trachomatis (CT) et Mycoplasma genitalium (MG) sont connus pour être transmis par contact sexuel. Ces infections peuvent causer diverses complications telles que la cervicite, l’endométrite, la maladie inflammatoire pelvienne et même l’infertilité. Il s’agit de la première étude au Maroc visant à déterminer la prévalence de toutes ces infections à HPV, CT, NG, UP, MH, CT et MG et leur association avec les symptômes cliniques dans une population marocaine.
Méthodes |
Des prélèvements cervico-vaginaux ont été réalisés chez des femmes consentantes et consultantes au service de gynécologie et au laboratoire d’anatomo-pathologie du CHU Hassan II de Fès. La recherche des micro-organismes a été faite par PCR et les différentes corrélations ont été réalisées par le logiciel SPSS.
Résultats |
Un total de 1053 femmes âgées de 18 à 85 ans (42,28±12,01 ans) a été inclus à cette étude. La prévalence globale de HPV, UU, NG, UP, MH, CT et MG est de 40 % ; 14 % ; 13 % ; 5,8 % ; 1,6 % et 0,8 % respectivement. Plus de la moitié était asymptomatique (59 %) pour les IST. La fréquence des infections à CT (100 %), NG (58 %) et MH (61 %) est plus élevée chez les femmes symptomatiques que l’infection par HPV (39 %), MG (0,0 %), UU (44 %) ou UP (43 %). L’analyse multivariée a montré une association significative entre l’infection par NG et la douleur pelvienne/la dyspareunie (OR=2,910) et aussi entre l’infection par MH et l’infertilité (OR=4,388).
Conclusion |
La distribution des germes responsables des IST est relativement différente de celle déterminée dans les pays européens. Elle est marquée par des taux relativement élevés d’NG, UU et un faible taux de CT et UP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infections sexuellement transmissibles, Prévalence, Symptôme
Plan
Vol 66 - N° S3
P. S167 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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