Association entre l’arrivée précoce des équipes médicalisés et le bon pronostic neurologique à un mois dans les arrêts cardiaques extrahospitaliers - 07/05/18
Résumé |
Introduction |
En France, le service médical d’urgence extrahospitalier regroupe deux niveaux de soins : la réanimation non médicalisée (les sapeurs-pompiers [SP]) et la réanimation médicalisée (le Samu). Cette organisation a récemment été remise en question. Nous avons décidé dans cette étude d’évaluer l’association entre l’arrivée précoce des équipes médicales et le bon pronostic neurologique à un mois des arrêts cardiaques extrahospitaliers chez les patients avec un bon pronostic neurologique (massage cardiaque réalisé rapidement).
Méthode |
Nous avons utilisé les données de la base multicentrique RéAC, qui recense tous les cas d’arrêt cardiaque dans les villes participantes, pour une analyse rétrospective. Entre juin 2011 et novembre 2016, elle comptait plus de 45 000 patients. Seuls les adultes, en arrêt cardiaque non traumatique, avec un « no flow » de moins de trois minutes ont été inclus dans l’étude. Ils ont été classés en deux groupes : soit arrivée précoce des sapeurs-pompiers (« Delayed ALS »), soit arrivée simultanée du Samu et des sapeurs-pompiers (« Early ALS »). Après imputation multiple, l’analyse principale utilise un appariement entre les deux groupes à partir de la moyenne des scores de propension imputés. L’appariement a été réalisé avec un rapport variable d’au plus 1 :4, à partir de la moyenne des scores de propension. L’analyse a été réalisée par une régression logistique. Cinq analyses de sensibilité ont été effectuées. Le critère de jugement principal était le score « Cerebral Performance Category » (CPC) à un mois (1–2 versus 3–5). Le critère de jugement secondaire était l’incidence cumulée de reprise d’activité cardiaque spontanée (RACS).
Résultats |
Entre le 1er juin 2011 et le 1er novembre 2016, 46 843 patients ont été inclus dans ReAC. Sur l’ensemble de la base, 23 583 patients répondaient aux critères d’inclusion de l’étude, 1606 dans le groupe « Early ALS » et 21 977 dans le groupe « Delayed ALS ». Après appariement, les patients du groupe « Early ALS » avaient significativement un moins bon pronostic neurologique (OR : 0,96 ; IC95 % : [0,94 ; 0,98]). Les cinq analyses de sensibilités étaient principalement cohérentes avec ce résultat. Avant 43minutes le taux de RACS était significativement plus élevé dans le groupe « Early ALS » (cause specific HR, 1,20 [IC95 % : 1,13–1,26]). Au-delà de 43minutes, l’effet s’inverse et le taux de RACS devient significativement plus élevé dans le groupe « Delayed ALS » (cause specific HR, 0,48 [IC95 % : 0,21–0,75]).
Conclusion |
Cette étude a trouvé qu’un début simultané des soins non médicalisés et médicalisés était associé à un moins bon pronostic neurologique chez les patients en arrêt cardiaque extrahospitalier, massés dans les moins de trois minutes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Arrêt cardiaque extrahospitalier, Score de propension, Réanimation
Plan
Vol 66 - N° S3
P. S173 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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