The perpetrator of the Nice terrorist attack was a 31-year-old Tunisian with a history of domestic violence. Up until shortly before the mass murder, he is deemed to have had no particular interest in religion. He led an unbridled sex life with both women and men, drank alcohol, ate pork and took toxic substances. His profile, one that is difficult to class among the recent typologies of radicalised persons, shows that Islamic terrorists can be diverse in terms of their backgrounds. This wide-ranging diversity must be integrated into the detection and prevention of this type of terrorism. As successive apparent imitations seem to suggest, the Nice terror attack may have played a role in subsequent attacks on European soil, particularly due to the easily accessible modus operandi involved in the attacks, as well as for its destructive capabilities.

Le soir de la fête nationale française, à 22 h 32, le chauffeur d’un camion de 19 tonnes s’engage sur la Promenade des Anglais à Nice en direction des quelques 30 000 spectateurs rassemblés pour assister au feu d’artifice qui vient de s’achever. Sur près de deux kilomètres, en quatre minutes et dix-sept secondes, il percute avec détermination un maximum de personnes avant d’être abattu par la police au volant de son véhicule. Bilan de la tuerie de masse : 86 morts, 458 blessés physiques et de très nombreuses victimes psychologiques. L’attentat est revendiqué par l’organisation État Islamique (EI). L’auteur de l’attentat terroriste de Nice au camion bélier est un chauffeur-livreur tunisien de 31 ans connu pour avoir été violent à de multiples reprises en famille. Il commence en Tunisie des études supérieures rapidement interrompues. À 19 ans, suite à une consultation unique, un psychiatre porte à son sujet le diagnostic non confirmé de début de psychose. Jusqu’à peu de temps avant la tuerie de masse, il est décrit comme se fichant de la religion, ayant une vie sexuelle débridée avec des femmes et des hommes, buvant de l’alcool, mangeant du porc et consommant des toxiques. Il ne fait ni la prière ni le ramadan. Il n’est pas fiché S et n’a jamais été incarcéré. Son profil apparent est difficilement classable dans les typologies récentes d’islamistes radicalisés réalisées en France. Il est une des illustrations de la diversité possible des profils actuels et des parcours de vie des terroristes islamistes. Cette diversité doit être prise en compte dans les stratégies de détection et de prévention de ce type de terrorisme. Le choix de la cible et le mode opératoire prémédité, organisé, répété et signé mis en place par l’auteur de l’attentat ont eu un énorme impact négatif international auprès des populations qui les condamnent. Inversement ils ont eu un impact positif auprès des personnes qui les approuvent. Ce sont deux objectifs recherchés par les terroristes et par Daech. L’utilisation d’un véhicule bélier pour réaliser la tuerie de masse de Nice a été surmédiatisée, provoquant une importante onde de choc locale, nationale et internationale. Ce mode opératoire, facile d’accès et terriblement efficace du point de vue des terroristes et de leurs aspirants, pourrait avoir fait des adeptes par imitations successives lors d’attentats qui ont suivi en Europe : le 19 décembre 2016 sur un marché de Noël à Berlin en Allemagne, le 22 mars 2017 à Londres en Angleterre, le 7 avril 2017 à Stockholm en Suède, le 3 juin 2017 à Londres en Angleterre, le 19 juin 2017 à Paris en France, le 9 août 2017 à Levallois-Perret en France, les 17 et 18 août 2017 à Barcelone et Cambrils en Espagne.