Les maladies professionnelles MP5bis (maladie de Lyme) au régime agricole - 14/05/18
Résumé |
Dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre la maladie de Lyme, et à la demande d’organisations professionnelles et de collègues médecins-conseils de la MSA, une revue du nombre de borrélioses de Lyme reconnues en maladie professionnelle (MP) au régime agricole de 2006 à 2015 a été réalisée. Sur cette période, 45 maladies ont été reconnues en moyenne par an (19 parmi les salariés agricoles [SA] et 26 parmi les non-salariés agricoles [NSA]). La répartition de ces MP a été étudiée selon les secteurs d’activité professionnelle (essentiellement les travaux forestiers pour les salariés et l’élevage bovin laitier pour les NSA) et la région (par Caisse de MSA, et pour l’Alsace-Moselle où la prise ne charge des MP relève des CAAA [3 Caisses d’Assurance accidents agricoles (Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin)]). Chaque année, 1 à 2 dossiers relevant du tableau 5 bis sont adressés aux CRRMP dans le cadre de l’alinéa 3 suite au dépassement du délai de prise en charge. Il est rappelé que ces résultats ne sont pas conçus pour être des indicateurs épidémiologiques, la vocation du système de reconnaissance des MP étant la réparation suite à une déclaration individuelle et volontaire.
Les recommandations pour aider le médecin-conseil (MC) dans la procédure de reconnaissance en MP5bis de la maladie de Lyme ont ensuite été revues. Elles soulignent en particulier que d’une part, pour étudier les critères de « désignation de la maladie », le MC peut se référer aux définitions de cas récentes publiés par le European Concerted Action on Lyme Borreliosis (EUCALB) et Santé Publique France qui sur le fond, reprennent les critères de la colonne 1 du tableau et lui indiquera l’examen biologique spécifique à chacune des formes cliniques. D’autre part, elles rappellent que pour respecter la liste limitative des travaux de la colonne 3, il n’est pas nécessaire de prouver avoir été piqué par une tique.
En conclusion, ces travaux ont permis d’évoquer les principales causes de sous-déclaration (forme clinique simple, résolutive sous traitement). Les refus de reconnaissance portent essentiellement sur un désaccord sur la désignation même de la maladie déclarée (colonne 1). Une meilleure sensibilisation des salariés sur les conditions de reconnaissance d’une MP semble nécessaire. De plus, une explication individuelle des motifs de refus et des conditions nécessaires au transfert du dossier en CRRMP pourrait clarifier les situations litigieuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lyme, Maladie professionnelle, Zoonose
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 222 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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